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Ne me sauvez pas de l'oubli

L'attente de l'oubli est la pire de toutes. Il est impossible de se forcer à oublier. On reconstruit, petit à petit, et on attend que la douleur s'estompe pour faire place au renouveau.


Je me réveille pleine de toi. Je te traîne toute la journée comme un boulet. Tu m'enchaînes. Tu me ligotes. Tu me prives de mes droits de vivre en liberté. Je ne vis qu'à moitié. Je survis. Je subis. Je regarde sans rien voir. J'écoute sans rien entendre. Mon cerveau n'a plus de répit. Cette douleur est irréelle. Pourtant je la sens, je la vis. Et elle continue. Elle se nourrit de moi. Et je ne dis rien. J'en veux à la terre entière. Et je ne dis rien. Je me réveille encore. Je suis encore là. Tu es encore là. Et j'ai toujours mal. Il n'y a plus personne. Rien que moi et moi. Tout autour de moi n'est plus que silence. Même le silence se tait quand tu pars. Je m'épuise à prévoir, à réfléchir, à écrire. J'évite d'attendre. Mais je continue à le faire. J'attends que ça recommence. Ou que ça finisse. J'attends demain en espérant revenir à hier. J'attends que tu revienne ou que tu partes. Je m'attends à tout. Tout, pourvu qu'il se passe quelque chose. Pourvu que ça vienne de toi. Je n'avance pas. Je ne recule pas. J'en ai assez de cette situation où il n'y a ni vie ni mort. Où est-ce une mort sans deuil ? Mon imagination s'épuise à chercher des explications.


Et puis j'avale ma peine, ma déception et mes espoirs. Ça fait beaucoup à avaler d'un coup. Je me donne du temps. A présent je veux te vomir. Te faire sortir. Je suis forte. Je peux résister. Non, je ne cherche plus la facilité. Cette fois je vais combattre. J'arrête de faire l'autruche. Je relève la tête et j'affronte la tempête. C'est forcément plus difficile que de la garder sous les draps et se morfondre. Mais j'y arriverai. Cette boule dans ma gorge je l'avalerai. Et toi je te vomirai. Sors de mes entrailles. Je me rends compte que tu es mon mal et mon remède. Je me console puisque je ne peux pas me guérir. Je continue à respirer dans le brouillard de ces jours incertains. J'évite de stagner. Ça ne peux pas être pire. Je n'ai que mon courage, ma patience et ma constance. Si je ne résiste pas, qui le fera pour moi ? Si je ne résiste pas, que pourrais je faire d'autre ? J'ai foi. Aucun état n'est figé à jamais. Tout n'est que bouleversement. L'aube arrive toujours. Quoiqu'il tarde.


Je suis vidée. Oppressée par toutes mes peurs et mes angoisses. Mes mots sont devenus vaporeux. Comme cette peine immatérielle, impalpable. Je voudrais la tenir entre mes mains, la posséder. Elle m'inonde. L'attente est pénible. L'attente de toi, d'un jour meilleur, d'une délivrance, de la fin de mon attente. D'un changement. Cette attente est muette, stérile et errante. Je lui en veux aussi.
Une petite voix me parle. Elle est douce et mielleuse. Elle porte en elle tout l'espoir du monde. Elle me sourit. Elle me tend la main. Elle me promet le sourire, la fin du brouillard. Je veux la croire. Elle essaye de me tirer. Mais l'évidence est beaucoup trop lourde cette fois. Et cette voix est vulnérable. Tellement fragile que le silence la fait taire. C'est le silence qui règne. Il fait la loi. Il est raisonnable. Elle est traîtresse. Tu me mens petite voix. Je t'en veux de me donner de faux espoirs. Je t'en veux d'essayer de me tirer de là. Tu me rappelles que je suis à genoux.
Je suis entrain de retirer ce couteau. Ma plaie, je n'ai que mes mains pour la panser. Je sourirai de bon cœur à nouveau. Je sourirai même en repensant à toi. Cette douleur me paraîtra absurde et ridicule. Je dirai avec conviction et connaissance de cause que tout n'est que question de temps.
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Re: Ne me sauvez pas de l'oubli
Posté par mammounet le 23/01/2008 09:57:56
vraimen c troooo fort je te félicité ça ma tellement touché ke jai mi cette article sur mon blog tu peu venir voir si tu veu www.mammounet.skyblog.com et dé ke je reçoi de commentaire je te mettré o couran félicitation encor une foi
Re: Ne me sauvez pas de l'oubli
Posté par mammounet le 23/01/2008 09:53:48
vraimen c troooo fort je te félicité ça ma vtellement touché ke jai mi cette article sur mon blog tu peu vebir voir si tu veu www.mammounet.skyblog.com et dé ke je reçoi de commentaire je te mettré o couran félicitation encor une foi
Re: Ne me sauvez pas de l'oubli
Posté par moonsunline le 28/05/2007 20:16:44
Cela laisse songeur :-) ;-) mais cela fait peur, tu sais :^) Bonne chance
Re: Ne me sauvez pas de l'oubli
Posté par erza le 28/05/2007 13:13:51
Merci pour vos commentaires! ça fait plaisir:)
Re: Ne me sauvez pas de l'oubli
Posté par moonsunline le 25/05/2007 18:47:34
C'est une bonne analyse. Un manque, qui ne laisse que le vide. Cette moitié emporte tout, et dès qu'il reviens tu revis. ça laisse songeur, et trop terre à terre. J'ai peur de le perdre déjà... Emotion garantie
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L'auteur : Elida Bosco
37 ans, Paris (France).
Publié le 02 mai 2007
Modifié le 30 avril 2007
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