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Nos handballeuses parcourent l'Europe

Dans le groupe selectionné par Olivier Krumbholz pour participer à l'Euro, six jouent en dehors de France. Phénomène apparu il n'y a pas si longtemps.


Si on se souvient bien, les Bleues avaient quitté Londres et ses Jeux Olympiques d'août dernier en quart de finale contre le Monténégro (23-24), alors que les filles d'Olivier Krumbholz étaient brillamment sorties premières de leur premier tour, passant devant la Corée du Sud, l'Espagne, la Norvège, le Danemark et la Suède. Un nouvel echec olympique, contre une équipe terminant que quatrième de sa poule, qui s'ajoutait aux précédentes éditions. Depuis 2000 et sa toute première participation aux Jeux Olympiques, le handball féminin français n'a pu faire mieux qu'une quatrième place, c'était en 2004 à Athènes alors qu'à chaque fois, peut-être mis à part en 2000 où la seule qualification était une joie absolue pour la discipline, on l'attendait au moins sur la boîte. Encore cette année, les deux mondiaux de 2009 et 2011, qui avaient aboutis sur deux médailles d'argent, nous poussaient à y croire, à croire en cette première médaille olympique pour le handball féminin. Un premier tour quasi parfait, commencé par une prodigieuse victoire 24-23 contre les norvégiennes et dont le seul faux pas fut un match nul contre l'Espagne, avait poursuivi cet espoir. Mais un match non maîtrisé en quart contre le Monténégro avait mis aux oubliettes les rêves de cette nouvelle génération du handball féminin français.


Une quête d'expérience

Il fallait alors trouver des réponses ou plutôt des raisons capables d'expliquer cela. De son propre aveu, le selectionneur français déclarait, à peine un mois après, la déception s'étant quelque peu apaisée, "ce qui ressort de cet echec, car malgré notre excellent premier tour, les Jeux Olympiques ont été une sacré claque dans la tronche, c'est qu'il y a un manque d'experience certain. Mais c'est tellement dommage car le handball français connait certainement aujourd'hui sa toute meilleure génération". Autant dire que le message a été, et c'est le moins que l'on puisse dire, reçu et compris par ses joueuses. Cette saison, aucune équipe française ne joue la Ligue des Champions, autant dire la compétition la plus prestigieuse et la plus relevée du handball féminin. Cela doit donc expliquer le fait que tant de joueuses tricolores aient décidé de quitter l'hexagone pour voler dans d'autres cieux. Non pas qu'aucune de nos handballeuses ait déjà évolué hors de ses frontières, on pourrait citer Stéphanie Cano (Slagelse) et Valérie Nicolas (Viborg) qui ont même réussis à remporter deux Ligues des Champions en 2004 et 2006, mais après le temps fort de l'été dernier, l'exode parut plutôt massif. Avec Amandine Leynaud, gardienne titulaire lors des dernières olympiades blessée et absente pour ces Championnats d'Europe qui évolue à Valcea en Roumanie, elles sont sept dans le groupe a être parti jouer dans d'autres pays européens.
Lorsqu'on demandait à Alexandra Lacrabère, pièce maîtresse de la formation d'Olivier Krumbholz, partie au début du mois de septembre pour rejoindre Zvenigorod en Russie, elle nous dit tout d'abord "c'est une chance de découvrir une nouvelle philosophie de jeu, une nouvelle culture du handball. Et jouer la Ligue des Champions, c'est un plus niveau experience qui peut être très profitable". D'ailleurs, Siraba Dembélé, qui officie dorénavant du côté de Randers, au Danemark, servait, à quelques détails près, le même discours "ce n'est pas une décision facile de s'expatrier loin de ses proches. Je me sentais très bien en France mais, maintenant, je peux jouer dans un meilleur championnat où le niveau est vraiment très élevé". D'un avis général, le départ de leur pays natal serait donc dû qu'à des raisons sportives, ce qui doit être la vérité comme en témoingne le fait que, mise à part la gardienne Cléopatre Darleux qui évolue à Viborg au Danemark au bon souvenir de Valérie Nicolas, toutes les joueuses françaises qui sont parties joueront le deuxième tour de la Ligue des Champions. Mais il y a une autre réponse, légèrement moins sportive, et c'est Raphaëlle Tervel qui nous la dévoile "en France, on gagne bien nos vies mais rien de vraiment mirobolant. Moi, je peux dire qu'en Hongrie, à Gyor, le handball est plus important et la fiche de paie également. Après, il est compliqué de s'intégrer surtout lorsque l'on connait pas un mot de la langue locale. Mais si je devais peser le pour et le contre, je dirais aux filles qui hésitent encore qu'elles doivent le faire car on ne bosse pas assez en France pour progresser rapidement et efficacement".
Une chose de plus, c'est que maintenant, lors des Championnats d'Europe, les Mondiaux ou les Jeux Olympiques, les françaises peuvent rencontrer des coéquipières en club. Ce sera d'ailleurs le cas ce soir où Cléopatre Darleux retrouvera Louise Lyksborg et Pernille Larsen. Mais en équipe de France, il n'y a plus de copines qui tiennent
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 22 décembre 2012
Modifié le 17 décembre 2012
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