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Paris en plein naufrage

Avec une nouvelle défaite essuyée hier soir à Nice (1-2), Paris s'enfonce dans sa crise et compte déjà cinq longueurs de retard sur le leader lyonnais.


Si on voulait trouver des excuses au Paris-Saint-Germain, on ne saurait pas trop quoi dire. On pourrait dire que Paris n'a pas été le seul club de la haute titillé par une formation de seconde zone en ce samedi 1er décembre. On pourrait dire que Chelsea a aussi perdu sur la pelouse de West Ham (1-3) et Arsenal s'est incliné à domicile contre Swansea (0-2), seulement, d'une, les deux clubs anglais cités précédemment sont dans une crise profonde depuis quelques semaines et de deux, on ne peut toujours pas comparer le PSG à ce genre de club car les parisiens, malgré l'arrivée des Qataris et tout son argent, Paris reste incapable de dominer durablement son championnat alors comment pourrions-nous les englober dans les grands Clubs européens.
Après le match, dans les vestiaires du Stade de Rey, l'atmosphère n'était pas au silence et dans chacun des camps. Dans celui des vainqueurs, le bruit été assez compréhensif car les niçois venaient de mettre à terre le soit disant géant parisien et passaient par la même occasion à la huitième place du championnat, énorme satisfaction pour des aiglons plus habitués à jouer dans la seconde partie de tableau et souvent plus près du vingtième que du dixième. On entendit même le petit brin de voix du discret Claude Puel, métamorphosé et transformé depuis son arrivée du côté de la Côte d'Azur lors du dernier mercato estival. D'habitude assez avenant avec les journalistes, il l'était encore plus hier soir, avant de monter dans le bus "après mon départ de Lyon, j'ai reçu des propositions pour entraîner mais il m'a fallu du temps pour pouvoir passer à autre chose et je ne regrette pas d'avoir accepter d'aller à Nice. Il y a un projet et un plaisir de jouer au foot qui fait du bien. Et il faut avouer que le recrutement a été excellent". Il faut avouer qu'hier, la victoire remportée par l'OGC Nice a été acquise principalement grâce aux arrivées de l'été dernier. Pour preuve, le premier but est venu de Dario Cvitanich, transfuge de l'Ajax Amsterdam, qui, après avoit littéralement humilié son ancien partenaire du côté des Pays-Bas Gregory Van der Wiel, poussait un peu loin son ballon qu'Eric Bauthéac, obtenu gratuitement pendant que Dijon préparait sa rétrogadation en seconde division, parvenait à conclure en deux temps. Et c'est toujours par Eric Bauthéac que le deuxième but niçois vint. Sur le côté gauche, l'ancien bourguignon formé du côté de Saint-Etienne, avançait tranquillement, bien aidé par la rigueur défensive quelque peu laxiste de Van Der Wiel, et centrait parfaitement vers l'autre bout de terrain. A la réception de ce centre parfaitement tendu, il y avait Valentin Esseyric, arrivé de la Principauté monégasque en juillet dernier, qui parvenait à reprendre le ballon de volée et trompait Nicolas Douchez. Avec cinq réalisations et quatre passes décisives, Eric Bauthéac est l'une des révélations de cette première moitié de saison et en plus, sa vie à Nice commence à lui plaire "c'est vrai que la vie à Nice, c'est pas mal quand même. Avoir le soleil, la plage, la Mer Méditerranée, ça change un peu de Dijon. Sur le plan sportif, c'est parfait. Je me sens super bien ici, l'ambiance est excellente et on a des objectifs définis".


La soufflante de Carlo Ancelotti

Côté parisien, il y avait du bruit aussi dans les vestiaires. C'était la voix de Carlo Ancelotti qui commençait à résonner dans un Stade du Rey qui se vidait. On ne sait pas précisément ce qu'il a été dit mais une telle gueulante, on en n'avait pas vraiment l'habitude avec le technicien italien qui déclarait "toute l'équipe m'énerve. Personne en particulier". Seulement, il y avait au moins le même niveau sonore du côté du Qatar où, selon certaines personnes proches du Cheick Tamim, il fustigeait que son argent largement dépensé depuis son rachat du Paris-Saint-Germain fin juin 2011 ne soit toujours pas suffisant pour que son club puisse battre de modestes niçois. Comme on commence à l'entendre, des doutes commencent à être émis en ce qui concerne Leonardo et Carlo Ancelotti et encore plus après une défaite un peu plus tôt dans la semaine du côté de Geoffroy-Guichard en Coupe de la Ligue (0-0;5-3 tirs au but), coupe normalement à la portée d'un club voulant tellement s'imposer sur la scène européenne. Hier, sur la pelouse du Stade du Rey, on a revu encore les mêmes maux. Une première mi-temps où la seule occasion vint d'un coup franc frappé par Zlatan Ibrahimovic. Dans ces quarante-cinq premières minutes, la seule satisfaction vint de la charnière formée par Alex et Thiago Silva qui arriva à contenir les assauts, bien que très peu dangereux, de l'attaque niçoise surtout en vu sur les coups francs de Bauthéac et le jeu de tête de Renato Civelli. En seconde mi-temps, on crut que Carlo Ancelotti avait trouvé les bons mots, que ses joueurs allaient enfin montrés un peu plus d'allant offensif parce que, jusqu'à l'ouverture du score de Bauthéac, on ne vit qu'une seule équipe sur le terrain mais les tantatives de Ménez et d'Ibrahimovic n'embêtaient pas beaucoup David Ospina. Alors mené 1-0, sur un coup franc situé aux vingt-cinq mètres, Zlatan Ibrahimovic prenait ses résponsabilités et plaçait le ballon dans les filets adverses, bien aidé par un trou béant dans le mur constitué par les niçois. La suite, on la connait et comme si le début de soirée n'avait pas été assez désastreux, Blaise Matuidi, peu en vue hier, obtenait un deuxième carton jaune dans le temps additionnel pour avoir pousser Ospina bien que ce dernier n'hésita pas à en rajouter amplement.
Ce qui choque, dans le jeu parisien, c'est ce manque d'intensité que l'on constate depuis de longues semaines mais il y a surtout cette animation offensive tellement stérile dès que le facteur vitesse s'avère inutilisable. Ce jeu si compliqué alors que la simplicité serait tellement plus efficace. Cela, Carlo Ancelotti le dèplorait également "le football est un sport collectif, il est temps que les joueurs le comprennent. Je n'ai jamais vu cela de toute ma carrière. Pourtant, j'en ai vu des équipes. Les décisions sont trop individuelles. Tout le monde veut faire la différence, le dribble de trop. Ils ne font pas les bons choix". A l'heure de reprendre l'avion, pour rejoindre la capitale y préparer le réception du FC Porto où la première place du Groupe sera l'objectif majeur, Paris se retrouve sur la troisième place du podium, à cinq longueurs de l'Olympique Lyonnais que Paris retrouvera dans quinze jours, avec l'obligation de gagner...
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L'auteur : Fruitier Manu
28 ans, Paris (France).
Publié le 17 décembre 2012
Modifié le 17 décembre 2012
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