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Paris presque Champion

Cette vingt-septième journée du Championnat de France, qui a vu le Paris-Saint Germain l'emporter sur son terrain contre l'Olympique de Marseille combiné à la défaite de Monaco à Saint-Étienne (0-2), restera sûrement comme le moment où le club de la capitale a conquis son deuxième titre national en deux ans.


Ce matin, une seule question se pose réellement. Cette question est tout simplement "Sommes-nous vraiment surpris ? ". La réponse est bien évidemment non. Cette surprise étant qu'à onze journées du dénouement de la Ligue 1, le PSG, et ses huit points d'avance sur son dauphin monégasque, semble irrattrapable dans la quête du titre de Champion de France. Alors, on le voit gros comme une maison, à cette question Laurent Blanc répondra "le Championnat est très loin d'être terminé. Tant que mathématiquement, on ne sera pas sûr et certain de finir premier, on ne peut se considérer comme Champion". Quelques minutes plus tard, pour ne pas contredire son entraîneur, Thiago Silva appuiera "onze journées, ça fait trente-trois points à prendre. On a que huit points d'avance sur le deuxième donc on n'est pas sûr de rester leader jusqu'à la fin". Seulement, celui qui s'intéresse un tant soit peu aux mathématiques, et encore on ne parlera là que de simples statistiques, verra que jamais une équipe ne s'est faite reprendre en comptant un matelas de huit points avec encore onze matches à disputer.
Avant cette journée, seuls cinq unités séparaient Paris et Monaco. Alors, pour en arriver à huit, il fallait que Monaco s'incline et que, dans le même temps, le PSG l'emporte. La première de ces deux conditions a été remplie dès samedi après-midi lorsque Monaco allait se faire battre dans à Geoffroy-Guichard (0-2). Fallait-il encore, pour conclure, que les Parisiens soient en capacité de battre l'OM. Sans trop de surprise, ces derniers y parvinrent. Pourtant, José Anigo était monté à la capitale avec des ambitions, très loin du déplacement à Saint-Étienne il y deux semaines où un match nul lui suffisait amplement. Tout cela parce qu'un match contre le Paris-Saint Germain quand on s'appelle Marseille relève quelque chose de très particulier qui va assurément bien au-delà d'un simple match de football. On pût s'en apercevoir dès que la composition de l'équipe phocéenne fut rendue public à une heure du coup d'envoi. On s'attendait à voir une défense renforcée avec cinq arrières alignés mais il n'y en eu que quatre. Marseille ne venait pas pour défendre mais bel et bien pour tenter sa chance comme Montpellier avait réussi à la faire en Coupe de France il y a un peu plus d'un mois. Cinq joueurs à vocation offensive avec parmi eux, André Ayew et Dimitri Payet au milieu pour apporter un peu de qualité technique histoire de rivaliser un minimum avec la triplette parisienne.


Ibrahimovic à la passe

Le choix de José Anigo a fait illusion pendant dix minutes. Les dix premières de la rencontre pendant lesquelles les Marseillais prirent des initiatives notamment dans le pressing. Mais on ne peut pas résister bien longtemps au PSG et aujourd'hui, même le fait de s'appeler Olympique de Marseille ne suffit plus. Comment peut-on rivaliser contre Thiago Silva, le meilleur défenseur central du monde, et Alex, toujours efficace et auteur d'une saison admirable. Comment un milieu de terrain peut faire face à la qualité technique de Thiago Motta, à la dextérité de Marco Verratti et à toute la hargne de Blaise Matuidi. Jamais les Phocéens ne parurent capables d'inquiéter sérieusement leurs adversaires mis à part une belle frappe enroulée de Mathieu Valbuena sortie habilement par Salvatore Sirigu. Même après l'ouverture du score, Marseille ne réussit pas à élever son niveau de jeu. Est-ce que cela veut dire que le PSG a fait un match monstrueux ? La réponse est non. En 2014, le PSG n'a plus besoin de forcer son talent pour remporter un Classique. Image confirmée par le comportement de Zlatan Ibrahimovic depuis quelques semaines. Le Scandinave a besoin de temps pour entrer dans ses matches. A Leverkusen, en huitième de finale aller de la Ligue des Champions, il s'était lancé en transformant un penalty. Quelques jours plus tard à Toulouse, la même chose. Il marche, décroche beaucoup, marque un penalty et ensuite l'affaire est lancée. Hier, ce ne fut pas un penalty qui lui vint en aide mais une passe tranchante dont seule le Suédois en a le secret. Une véritable passe au couteau qui mettait à revers toute la défense marseillaise et qui permettait surtout à Maxwell d'ouvrir la marque d'une frappe au ras du poteau. Laurent Blanc semblait apprécier "c'est ce qui fait le talent de Zlatan. Il sait être décisif quand il le faut. L'efficacité lui colle à la peau et même quand il semble un peu plus en retrait que d'habitude, il réussit quand même à apporter sa pierre".


Cavani réussit son retour

Avant cela, le PSG aurait pu trouver l'ouverture à plusieurs reprises. Une première fois par l'intermédiaire d'Ezequiel Lavezzi qui croisait trop sa frappe (ou pas assez sa passe) au grand dam de Ibrahimovic qui ne cachait pas sa colère. Puis ce fut à Lucas Moura d'allumer sa mèche. Il partait de soixante-dix mètres pour éliminer quatre Marseillais qui ressemblaient vaguement à des plots mais sa balle piquée était trop faible pour que Rod Fanni ne sauve les siens "le football est un sport dans lequel l'efficacité tient une place très importante. Quand on ne concrétise pas ses occasions de buts, on doute forcément un petit peu" commentait Blaise Matuidi. Peu avant la pause, Lavezzi eut une nouvelle chance de débloquer le tableau des score mais échoua encore une fois.
La bonne nouvelle pour Laurent Blanc, si l'on met de côté la victoire qui rapproche son équipe d'un deuxième Championnat de France en deux ans, sera sans doute le retour d'Edinson Cavani qui, par dessus le marché, se trouvait à la réception d'un centre en une touche de balle de Greg Van der Wiel pour faire le break et sceller un destin que l'on savait déjà penché vers l'équipe receveuse. Ce que pouvait noter Blaise Matuidi "Cavani est très important dans l'équipe. On a pu s'en apercevoir sur la première moitié de saison. Le fait qu'il revienne de blessure et qu'il soit déjà en train de marquer des buts, c'est vraiment bien pour la suite". Avec la Ligue 1 dans sa poche ou presque, Paris tient là un de ses principaux objectifs de 2014 mais cette équipe peut rêver d'encore plus grand et par là, on na parle pas de la finale de la Coupe de la Ligue qui se déroulera en avril face à l'Olympique Lyonnais. Rêvons plus grand est le slogan du PSG depuis que les Qatariens ont déposé leur valise dans la capitale alors pourquoi pas rêver d'Europe...
L'auteur : Fruitier Manu
28 ans, Paris (France).
Publié le 16 mars 2014
Modifié le 16 mars 2014
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