| Plus qu'un tour à passerDans son marathon qui devrait avoir pour but une qualification pour les phases de poules de la Ligue des Champions, l'Olympique Lyonnais a passé une première marche en venant à bout d'une valeureuse équipe de Grasshopper Zurich.Le début de saison qui attend les Lyonnais n'est pas le plus simple qu'ils aient pus connaître dans leur Histoire. Une course par étapes que le club de Jean-Michel Aulas subit sans trop le mériter. Car si l'Olympique Lyonnais commence si tôt sa campagne européenne, c'est parce que le Portugal est passé devant la France au niveau de l'indice UEFA. Une regression due principalement au manque de présence d'équipes françaises dans les tours importants que ce soit en Ligue Europa ou en Ligue des Champions. Et, sachant que la France est toujours sixième dans ce classement UEFA grâce au succès de Lyon dans les années 2000, il semble injuste que les Gones soient les premiers à subir ce tour de qualification supplémentaire.
Mais le destin est ainsi fait et, avec l'espoir de poids lourds européenns représentés par le Paris Saint-Germain et l'AS Monaco, on se doute que l'hexagone retrouvera facilement une place plus glorieuse dans la hierarchie du football sur le Vieux Continent. Lyon devait, pour commencer, se confronter au Grasshopper Zurich. Un premier défi que les hommes de Rémi Garde ont passé (presque) sans encombres. Au final, le bilan est archi positif avec une qualification en poche, deux victoires, deux buts inscrits et surtout aucun encaissé malgré un jeu en demi-teinte et il s'agit d'un doux euphémisme.
Après le match retour, on peut se dire que tout s'est joué au Stade de Gerland, lors du match aller mardi dernier, lorsque les Suisses avaient longtemps inquiétés un Lyon pourtant à domicile, en butant à deux reprises sur les poteaux d'Anthony Lopes. Les Suisses étaient même repartis du Rhône avec un but encaissé dans la besace, à cause d'un vilain coup de tête de Milan Bisevac à la reception d'un coup de pied de Clément Grenier.
Cependant, et malgré un léger avantage, les Lyonnais doutaient au moment de poser leurs bagages du côté de Zurich. Les premières minutes ne purent, malheureusement pour les nerfs du pauvre Rémi Garde, rassurer le camp rhôdanien car le jeu produit par les Lyonnais n'était guère attrayant, dans la lignée directe du match aller qui avait vu une équipe incapable de développer quelque chose de vraiment intéressent. C'est surtout au milieu que Lyon semblait en manque d'inspiration. On veut bien croire que Salatic, le capitaine du Grasshopper Zurich, ratissait tous les ballons qui osaient pénétrer dans sa zone mais cela ne peut expliquer que Steed Malbranque ait tant oublier de filer le ballon au lieu de le garder tranquillement dans ses godasses même s'il faut bien avouer que Clément Grenier et Gaël Danic n'offraient pas énormément de solutions. Ces derniers ne semblaient d'ailleurs pas beaucoup plus en forme. Le premier fit d'abord preuve d'immaturité, expliquable par sa jeunesse. La charge illicite, mais plein d'experience, de Salatic sur Grenier le fit sortir de son match. Pendant toute la fin de la première mi-temps, il se montra plus concentré à rendre la pareille plutôt qu'à mener son équipe vers le but de Burki. Le second, qui jouait son deuxième match officiel avec sa nouvelle équipe, n'a pas posé assez de problèmes sur son côté gauche, par manque de simplicité mais aussi par un important déchêt technique, à l'image de son équipe toute entière. Mais plus inquiétant que l'absence d'allant offensif, les Lyonnais ont inquiété leurs supporters par un cruel manque de maîtrise du ballon.
La bonne entrée de gourcuff
Alors on ne demandera pas à Rémi Garde quel a été son discours à la pause bien que Maxime Gonalons émit quelques pistes "à la mi-temps, on savait qu'on faisait de la merde alors j'ai pris la parole et le coach aussi dans le but de rebooster tout le monde parce que, sans avoir peur, on savait pertinemment qu'on pouvait tomber de haut si on continuait à refuser de jouer". Mais plus que les mots de Rémi Garde, ce sont plus les actes qui s'en suivirent qui firent la différence. L'entraîneur Lyonnais avait la bonne idée de ne pas trop attendre avant de remplacer Gaël Danic, qui rendait le côté gauche de l'attaque lyonnaise bien trop inoffensif, par Yoann Gourcuff. Alors, il faut bien l'avouer, ce n'était toujours pas le Gourcuff des années Girondines qui évoluait devant nos yeux, le Breton avait le métite de faire souffler les siens en assurant la conservation du ballon et en bougeant un peu le bloc défensif resserré du Grasshopper Zurich. Une entrée qui fait sans doute de Gourcuff plus qu'un simple joker "Gaël Danic doit encore s'adapter à notre jeu, c'est normal et ça ne servait à rien de le laisser sur la pelouse. Il doit prendre le temps de s'acclimater à sa nouvelle équipe et il y arrivera. L'entrée de Yoann a été très positive, dans la lignée de sa fin de saison. Il aura bien sûr sa place parce qu'il a beaucoup à apporter" résumait Rémi Garde.
Etonnamment, mais pas tant que ça au fond, deux minutes après l'entrée en jeu de l'international Français, Alexandre Lacazette, alors intéressent dans son couloir sans être dangereux, offrait le premier tir cadré du match côté Lyonnais. Alors, on retiendra cette action partie de Gueida Fofana, qui venait de remplacer Steed Malbranque, qui trouvait Lisandro dans l'espace. L'argentin, alors un peu esseulé en pointe, trouvait la lucidité d'attendre jusqu'au dernier moment pour transmettre le cuir à Clément Grenier, ce dernier qui finissait l'actionen faisant trembler les filets de Burki. Un but qui ne reflettait pas vraiment la physionomie du match mais assurait aux Rhodaniens la qualification pour les barrages.
Car le Grasshopper Zurich peut nourrir des regrets et ce, surtout au match aller quand les Suisses passèrent deux fois tout proche d'ouvrir le score et de prendre une option certaine sur le terme de la double confrontation. Oui mais les poteaux étaient du côté d'Anthony Lopes et Milan Bisevac était à la punition. Hier, les Suisses ont été moins dangereux qu'à l'aller. Alors, c'est vrai, ils alertèrent quelque fois Anthony Lopes mais ils ne purent mettre en place une menace constante. Le portier Lyonnais assurait le peu de travail qu'il avait à faire, notamment en sauvant les errements de Baky Koné ou en stoppant une frappe de Toko. Mais on retiendra surtout l'occasion de Vonlanthen qui aurait pu envoyer les deux équipes jusqu'aux prolongations. Et le coup du sort s'acharnant sur Zurich, Grenier marquait le seul but de la rencontre quelques instants plus tard "on n'a pas eu la chance avec nous. On a bien joué par séquences où on aurait pu marquer. C'est surtout à l'aller qu'il y avait quelque chose à faire. On prend deux buts sur des erreurs largement évitables. Malgré tout, il y a des choses intéressentes à retirer pour la saison qui vient parce qu'on a montré qu'on pouvait rivaliser avec une équipe habituée à la Ligue des Champions" positivait Stéphane Grichting.
Côté Lyonnais, le sentiment prédominant devait être le soulagement. On se satisfait d'abord avant de penser à la prochaine marche qui vient "le principal, c'était le résultat. Au niveau du jeu, ce n'était pas terrible sur les deux matches mais c'est le résultat qui compte. On a un mois d'août compliqué avec huit matches officiels dont quatre rencontres européennes. On est tête de série donc on évitera les grosses écuries comme Arsenal ou le Milan AC. On pourrait tomber sur Fenerbahce qui n'est pas facile. Mais on sera meilleurs donc pas d'inquiétude. On veut retrouver la Ligue des Champions et les joueurs savent ce qu'ils ont à faire pour y parvenir. C'est vital pour l'Olympique Lyonnais" tentait Jean-Michel Aulas. L'épopée de Lyon en ce début de saison ne fait de commencer mais l'affaire semble pas si mal partie... | | |
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