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Quelques maux d'amour.....

Poésie écrite ...au creux...d'une-vague...à l'âme...


Florilège


La nef qui n'aimait pas la mer...

Elle a rompu son cœur comme on rompt les amarres,
C’est une Nef fantôme, un beau vaisseau fait Femme ;
Sillonnant l’océan sans personne à la barre,
Elle rêve récifs et voilures en flammes.


Sa figure de proue, une rare vestale
Éclabousse les flots d’un regard de Naïade
Qui chavire les mers de son bleu vespéral ;
Neptune la mirant en frôla la noyade.


Ce n’est pas le désir qui fait gonfler ses voiles,
Car le vent qui la pousse à son corps défendant
Est un éclat forcé dont ne veut son étoile ;
Eve des océans, n’attend aucun Adam.


La mer qui se démonte et sa beauté sauvage,
L’archipel au lointain rien ne sait l’émouvoir ;
Ce n’est pas tant la mer, la terre ou ses rivages,
Mais son Prince le ciel qui en a le pouvoir.


Fossé de la penseuse

En ce jour, Ô ma Belle, promis je t’épouse,…
Adieu le bleu du ciel, adieu la vie jalouse,…
Je suis las des mortels aux « Je t’aime ! » qui fusent,
J’avais rêvé de Muse, amour sempiternel,
Mais ici l’Amour s’use et je suis rebelle
Car il est éternel en mon âme confuse…


Le séjour sur ton sol est ma dernière esquive,
Je repense à l’école, à mes fugues festives,…
Fini les Baby-Dolls qu’aujourd’hui je méprise,
Toi ma noire banquise, alors que tu me violes
En une étreinte folle, anesthésiante emprise,
En toi ma cause acquise,… à jamais je m’isole…


L’ouverture du bal est un beau requiem,
Tous deux pour idéal, avons le Noir pour thème ;
Désormais ma Spectrale, Ô ma sombre Genèse,
Mon envie est obèse et mon âme joviale ;
Une pierre tombale est sertie, couleur braise,
A notre anneau nuptial, et fatal… en malaise.


Au détour du réel, éteint je t’envisage,
Comme une jouvencelle, un nouvel allumage…
Et tandis que la pelle heurte le sol et creuse,
Tu m’enivres glorieuse en ta chaleur de gel.
A ta phalange osseuse,… ivoire au blanc de sel,
Notre alliance nous scelle,… Ô ma tendre Faucheuse !


Monologue d'une étoile avec le vide autour

« J’ai froid…
J’ai froid, mais garde ta chaleur, retire tes bras d’autour de ma taille... Je n’ai pas dit manquer, bien que je caille,… de compagnie, je crois… j’ai dit : « j’ai froid ! ».
Ôte tes paluches et détourne ton groin, dégage un peu plus loin t’as dû me prendre pour une autre, ta peluche mais j’en suis loin…Laisse-moi à mes fuites, je te laisse à tes joints…

Regarde, touche avec les yeux, pas au-delà tu veux, prends garde !… Je suis rêche et je sens le salpêtre, et puis je ne suis pas ta pouliche,…trop sèche. Je peux bien, pauvre tâche, t’envoyer paître je m’en fiche !
Crois-tu vraiment pouvoir m’attendrir, pauvre niais, en flattant mon encolure ?... en brossant dans le bon sens la chute jais de ma crinière ?… Tu jures…
Tu parles d’un « demain », d’un « ici », d’un « meilleur », laisse-moi m’accomplir dans la torpeur de l’hérésie que j’ai choisie…! J’ai bien peur d’avoir à te dire que par malheur j’ai choisi l’auto-détruire ; moi je poursuis un « hier », un « ailleurs »,…
Les secondes des heures s’égrainent à l’envers.


J’ai vécu…
J’ai vécu alors garde ton futur, cesse avec tes pensées qui ne peuvent panser ; accepte que certains se voient comme vaincus.
Arrête de me dire que tu sais, que tu fûts, fais-moi l’économie de ces principes qui, dis tu, t’ont fait grandir…
Laisse-moi être la Nef qui n’aimait pas la Mer…
Écoute-moi,…
Tu m’as décrite comme Reine… et mon dilemme existentiel…si je te crois existe en ciel…
Mais coûte-moi…
Tu me décrètes la Sereine… et un peu « Bête », en rengaine, tu me dis « Aime !»,…
…Shéri, ma Chair, « M » est maudit !

Ces derniers mots à peine encrés,…la Nef soudain s’est désancrée,…
C’est par l’écrit que l’on se crée, que l’on mûrit comme un grand cru ; tant pis si tu n’y a plus cru, petit Puma montre les crocs, écoute les mots qui s’écrient : « Prends ce Secret ! ».


Rose gelée

Il fait froid comme au cœur de celui d’un tyran ;
L’air est bleu, vif-argent, cet hiver est un leurre.
Je respire l’odeur de la neige et du blanc,
Quand soudain dans le vent, des effluves de fleurs.


Chrysanthème étincelle au soleil de minuit,
Mon œil bien que transi en tressaille à l’appel ;
Il est clair que ma Belle emmène au Paradis,
Tant sa chaleur pardi !...désamorce le gel.


Sous sa peau la tiédeur que mon esprit renie,
Pas d’écailles au vernis de son grain de douceur.
Un plaisir que labeur lorsque galanterie,
Tend vers cette égérie de suave moiteur.


Et quand tombe la grêle,…eau m’est comme « présent » ;
J’en défais le ruban argent, or-arc en ciel,
Dont les teintes se mêlent aux gouaches d’enfants,
Qu’un pinceau innocent marie sans fard ni fiel.
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L'auteur : Pillard Romain
46 ans, Prague (République tchèque).
Publié le 21 janvier 2009
Modifié le 17 janvier 2009
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