| Quels joueurs pour les barrages ?Comme on l'attendait, l'Espagne n'a pas été battue par la Géorgie et la France, malgré sa victoire sur la Finlande (3-0), s'en va tout droit vers les barrages du mois de novembre et ne sera pas tête de série lors du tirage au sort de lundi. Une question se pose : qui faudra-t-il mettre pour aller au Brésil ?Même les plus optimistes, même les plus fous d'entre nous ne pouvaient penser et pas même rêver que la Géorgie puisse l'emporter en Espagne, ce qui était bien malheureusement pour nous autres Français le seul moyen pour que l'équipe de France se qualifie directement pour la Coupe du Monde au Brésil. Bien évidemment et comme prévu, l'Espagne a disposé d'une bien faible formation géorgienne (2-0). La première conséquence en est que nous devrons gagner la double confrontation en aller-retour du mois de novembre pour aller au Brésil. Alors, pour l'instant, on ne connait pas qui aura le malheur de défier la bande à Ribéry mais il sera pioché parmi le Portugal, la Grèce, la Croatie et l'Ukraine. Eviter le Portugal ne semble pas être une mauvaise idée mais même contre les trois autres nations précédemment citées, les Bleus devront montrer un beau visage.
Depuis son intronisation en juillet 2012, Didier Deschamps a cherché le dispositif idéal et les hommes qui pourraient le composer de la meilleure manière. Pour preuve, l'ancien entraîneur de l'Olympique de Marseille n'a jamais aligné deux fois la même équipe mais a-t-il trouvé son équipe sans même évoquer le terme quelque peu dépassé d'équipe type ? On l'espère mais on n'en est pas sûr non plus. On va essayer d'éclairer un peu la situation de l'équipe de France à chaque poste.
Il faut bien commencer quelque part et pour la tranquilité de tous, comment ne pas débuter par le gardien de but. Le sujet va être rapidement survolé tant Hugo Lloris semble indéboulonable dans les cages et même indispensable pour l'équipe de France. Steve Mandanda et Mickaël Landreau, que le sélectionneur à l'habitude d'appeler au côté du portier de Tottenham, ne semblent pas en mesure de lui contester sa place de titulaire.
Abidal comme valeur sûre
Passons tout de suite aux choses sérieuses. Le poste de latéral droit semble poser plus de problèmes. Au début de l'ère Deschamps, Christophe Jallet tenait la corde mais voilà, une erreur plus tard lors de la réception de l'Espagne en mars dernier (défaite 0-1) qui coûtait un but qui était en plus le but de la victoire pour l'Espagne qui l'envoyait au sommet du groupe aux dépens des Français, voilà que Jallet se voyait dépasser par Bacary Sagna dont Deschamps n'a jamais caché son penchant. Seulement, le Gunner ne fit guère ses preuves parce que ne se montrant pas assez offensif, trop imprécis dans ses centres et parfois brouillon en défense. La troisième lame était Mathieu Debuchy, présent du temps de Laurent Blanc mais un peu laissé de côté par Deschamps. Le latéral droit de Newcastle a marqué des points vendredi contre l'Australie où il inscrivit un magnifique but. Debuchy plait par son aisance à s'envoler dans son couloir mais pêche parfois défensivement. Cependant, il devrait conserver sa place dans le onze de départ pour les barrages.
En défense centrale, ils sont quatre pour deux places. Eric Abidal devrait rester titulaire surtout que Didier Deschamps disait "qu'il le prendrait pour le faire jouer". Il apprécie son expérience, son aura et son vécu général avec la tunique bleue. Aux côtés du Monégasque, on trouve Raphaël Varane, adulé par Carlo Ancelotti au Real Madrid. Le Lensois est apprécié par Deschamps qui n'a pas hésité à l'aligner d'entrée contre l'Espagne. Vendredi, on a pu constater qu'il s'entendait bien avec Abidal. Sa jeunesse pourrait pourtant le reléguer sur le banc. Mamadou Sakho peut également y prétendre. Il fut très utilisé par Didier Deschamps lors des premiers mois mais son statut au PSG lui a fait perdre sa place. Son arrivée à Liverpool a redistribué les cartes. Il a démontré en fin de match contre l'Australie qu'il restait un excellent défenseur avec les Bleus mais de là à être titulaire. Enfin, il y a Laurent Koscielny. Le joueur d'Arsenal est un des hommes les plus titularisés par Deschamps. Sa complicité avec Sakho amena de la stabilité à la défense française, notamment en première mi-temps contre l'Allemagne (défaite 1-2) où les deux parvinrent à couper la liaison entre Mesut Ozil et Mario Gomez. Didier Deschamps compte sur lui. Seulement, sa prestation d'hier et sa complicité peu probante avec Abidal n'a pas rassuré. Cependant, il devrait garder son statut de titulaire.
Pour ce qui est du latéral gauche, le choix se fait plus par élimination que toute autre chose. En un an et demi de règne de Deschamps ont été utilisé Patrice Evra, Gaël Clichy, Jérémy Mathieu et Mathieu Trémoulinas. Ce dernier ne devrait pas être rappelé de sitôt. Jérémy Mathieu non plus semble grillé depuis que son entraîneur à Valence l'ait replacé dans l'axe de la défense. La place se jouerait donc entre les deux Mancuniens. Si Evra semble être la préférence pour ses meilleures contributions offensives, on a pu voir hier que l'ancien monégasque n'était pas une valeur sûr défensivement. Même contre une modeste équipe finlandaise, Evra fut à plusieurs reprises mis en difficulté, manquant de présence dans les duels et ne suivant pas les centres. Mais il semble que Clichy ne puisse faire mieux. Le Citizen semble moins porté sur l'attaque mais en plus, ses qualités de défenseur ne suffisent pas à mettre Evra aux oubliettes. Evra semble donc bien accroché sur son côté à part si Deschamps, bien que cette solution ait une probabilité presque nulle, ne replace Eric Abidal au poste dont il a plus de vingt ans d'expérience. Peu probable parce que le poste de latéral gauche demande bien plus de condition physique et il n'est pas sûr qu'après ses opérations et sa greffe, l'ancien barcelonnais puisse être pleinement actif sur le côté.
Ribéry incontestable sur la gauche
Venons en maintenant au milieu de terrain qui est sans aucun doute le secteur le plus dense de l'équipe de France pas forcément en qualité mais plus certainement en quantité. On pourrait citer Matuidi, Pogba, Cabaye, Sissoko, Gonalons, Mavuba, Guilavogui, Kondogbia et Toulalan. Ce dernier refuse encore toute idée de retour en équipe de France bien que ses dernières performances à Malaga et Monaco auraient pu lui permettre de reporter le maillot bleu. Guilavogui, quant à lui, a décidé de quitter Saint-Etienne en toute fin de mercato pour s'engager avec l'Atletico Madrid. Quatrième milieu de terrain de la hiérarchie, il n'a joué que des bouts de match et ne devrait pas revoir Clairefontaine. Mavuba et Gonalons se montrent trop irréguliers dans leurs clubs respectifs pour figurer dans l'équipe qui commencera le barrage aller. Kondogbia blessé, il ne pourra être à 100 % de ses capacités à la mi-novembre. Il ne reste donc que quatre noms qui figureront probablement, sauf blessure, dans la liste de Didier Deschamps pour les barrages. Parmi ces quatre là, Moussa Sissoko semble fatalement voué à cirer le banc. Pour le reste, tout dépendra du système mis en place par le sélectionneur. Matuidi, Pogba et Cabaye joueront dans un 4-3-3 mais si Deschamps préfère continuer sur le 4-2-3-1 que l'on a pu voir contre l'Australie et la Finlande, un choix devra être fait. Au vue du match d'hier soir et du manque de complémentarité entre de trop similaires Pogba et Matuidi, Yohan Cabaye a un bagage technique supérieur, très appréciable pour dynamiser le coeur d'une équipe, ce qui devrait lui donner un statut de titulaire. A ses côtés, Matuidi semble prendre l'avantage sur son collègue turinois. L'engagement et la dévotion sans faille du Parisien sont très appréciées par Deschamps. De plus, l'appui défensif de Matuidi pourrai permettre de venir en aide à Evra, souvent mis en difficulté sur son côté gauche.
Inutile de parler du milieu gauche, tant Ribéry est au-dessus du lot techniquement et par sa vitesse. Le Bavarois a encore montré contre la Finande qu'il est le leader de l'équipe de France. C'est à lui qu'est donné la lourde responsabilité de tirer les Bleus vers le haut. La France ne pourra entrevoir les plages de Copa Cabana que s'il joue à son niveau de cette année 2013. Ce qui n'est pas vraiment le cas en ce qui concerne le côté droit. Deschamps y a souvent choisi Valbuena avant de le recentrer parce que le Marseillais est tout sauf un joueur de couloir. On voudrait de la profondeur, des appels de balles là où Mathieu Valbuena préfère avoir le ballon directement dans les pieds. Alors oui, il assure le travail défensif et pourrait permettre à Mathieu Debuchy de pouvoir monter sans craindre le retour de boomrang mais on est en droit d'attendre un peu plus d'un ailier. On a pu voir hier que Nasri ne resterait jamais sur son côté. Loïc Rémy, lui, est un vrai joueur de couloir qui aime courir, prendre les intervalles mais son incapacité à faire les bons choix ne lui assure pas sa place. Cependant, il semble le mieux placé, Payet s'étant montré trop faible lors de la tournée de juin.
Valbuena ou nasri ou valbuena et nasri ?
La question du meneur de jeu ne se posera que dans la condition que Didier Deschamps ne décide de poursuivre son idée de 4-2-3-1. Là encore, tout se jouera entre Valbuena et Nasri. Le premier à jouer hier sans vraiment briller, ralentissant le jeu et ne transmettant pas assez vite la balle. Le second l'a été contre l'Australie. Avec un adversaire différent et assurément beaucoup plus friable en défense, le Mancunien s'était illustré par sa faculté à jouer vite avec Ribéry ou Giroud. Nasri est plus juste techniquement que Valbuena mais est-ce que cela est suffisant ? Nasri a peut-être fait son mea culpa mais cela assure-t-il qu'il ne retombera pas dans ses travers ? Valbuena prouve à chacune de ses apparitions un engagement et une envie qu'il faut remarquer. Valbuena ressemble plus au joueur qui jouera avant tout pour l'équipe. Difficile de faire un choix entre les deux. En fait, tout dépendra du tirage au sort de lundi après-midi.
Enfin, terminons par l'avant-centre. Benzema ou Giroud ? Il semble peu probable que Deschamps fasse appel à deux pointes. Il l'avait fait contre la Géorgie avec le succès que l'on connait (match nul 0-0). Giroud était titulaire en Biélorussie, contre l'Australie et la Finlande pour treize buts dont deux pour lui et une implication sur quatre autres. Le Gunner semble accrocher à ce leadership et ce ne sont pas les deux buts de Karim Benzema inscrit contre l'Australie et la Finlande qui changeront quelque chose.
Equipe de France probable pour les barrages : Lloris-Debuchy, Koscielny ou Varane, Abidal, Evra- Cabaye, Matuidi- Valbuena ou Rémy, Nasri, Ribéry- Giroud. | | |
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