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Sakho plombe encore Paris

Le PSG n'a pu faire mieux que match nul alors qu'il menait après qu'il ait été en inferiorité numérique pendant près d'une heure.


Le Paris Saint Germain a enfin décroché un record. Ce n'est pas celui du nombre de points inscrits après douze journées et il ne s'agit pas non plus de celui du plus grand nombre de buts marqués par une équipe en douze rencontres. Ce record n'est sûrement pas celui qu'attendaient les propriétaires qatariens et les supporters. Mais grâce à son capitaine Mamadou Sakho, exclu après neuf minutes de jeu, Paris devenait pour douze petites secondes l'équipe réduite à dix le plus rapidement de la saison. Pourtant, son début de saison paraissait plutôt convaincant, il lui avait même permis de retrouver une place de titulaire au sein de la défense centrale de l'équipe de France. On pensait que l'ombre d'un précédent exercice des plus compliqué avait enfin fini par disparaître mais le jeune international semble retomber dans ses travers passés. Déjà samedi dernier, sur la pelouse du Parc des Princes, il avait dévié le centre de Pierre-Emerick Aubameyang dans son propre but, provoquant par la même occasion l'ouverture du score des stéphanois. Hier, il ne trouva pas mieux à faire que de laisser ses partenaires se dépatouiller en infériorité numérique. En plus de cent-cinquante matches de L1, Mamadou Sakho n'a été exclu qu'à quatre reprises mais c'était la première fois qu'il restait moins de dix minutes sur le terrain et, de surcroit, on pourrait ajouter que ses exclusions, bien que très rares, pèsent souvent sur le déroulement de la partie. Les trois fois précédentes, Paris s'était incliné.
Paris se retrouvant à dix après neuf minutes de jeu, il se retrouvait à dix minutes près dans la position de l'Olympique de Marseille lors du match de Coupe de la Ligue. Une analyse de la rencontre s'en retrouve beaucoup plus compliquée à réaliser. On pourrait également essayer de ne prendre que les neuf minutes, même si les deux équipes se retrouveront à dix contre dix pour les vingt-cinq dernières minutes, où montepellierains et parisiens jouaient encore à armes égales mais l'analyse serait un peu courte car durant ce laps de temps plutôt court, le PSG fut largement dominé dans tous le secteur. Les joueurs de Carlo Ancelotti furent bien gênés par le pressing très haut du champion en titre qui ammena d'ailleurs le carton rouge de Sakho. Car c'est à la suite d'un ballon en retrait de Marco Veratti que Sakho provoqua son exclusion. En mauvaise position, le défenseur parisien voulut crocheter Charbonnier mais ce geste bien peu maîtrisé donna un boulevard à l'attaquant héraultais dont Mamadou Sakho tira le maillot. À la fin du match, Leonardo et Carlo Ancelotti eurent beau crier au scandale, le carton rouge délivré par Mr Gautier était juste. Alors, c'est vrai, Charbonnier accrocha aussi Sakho par le col et il n'était peut-être pas en position de dernier défenseur mais dans la règle, le terme de "dernier défenseur" n'est jamais mentionné alors qu'il est bel et bien écrit qu'un carton rouge doit être donné en cas d'annéantissement volontaire d'une occasion de but donc de ce point de vue, la décision de l'arbitre parait plutôt logique.
Mais Sakho ne fut pas le seul à payer le prix de cette incartade. Car avec un défenseur en moins, Carlo Ancelotti décidait de sacrifier Guillaume Hoarau, qui voulait profiter de la suspension de Zlatan Ibrahimovic pour montrer et surtout confirmer ses récentes performances, pour faire entrer Alex qui s'attendait à passer un match peinard sur le banc. À dix avec Ménez et Lavezzi devant, on savait que le goût prononcé pour la contre-attaque du PSG ne pouvait en être qu'accentué. On s'attendait alors à ce que le champion de France en profite pour prendre le jeu à son compte mais ce fut le contraire qui se produisit. Paris alors en difficulté à onze contre onze trouvait enfin de la stabilité et jouait les contres à fond. C'est d'ailleurs sur l'un d'eux que le club de la capitale s'offrit l'ouverture du score. Après un ballon récupéré par Thiago Silva dans sa propre surface, ce dernier ouvrait rapidement vers Jeremy Ménez qui, après un slalom dont lui seul connait le sens, donnait à Maxwell qui profita de la position avancée de Jeoffrey Jourdren pour ajuster un lob qui effleura le poteau avant de faire trembler les filets montpellierains. A la mi-temps, Paris s'en sortait plutôt bien, il menait et paraissait avoir bien maitrisé son infériorité numérique. Au contraire, Montpellier ne joua plus après l'expulsion et ne parut pas savoir quoi faire.


Une erreur de Matuidi

Mais dès le début de la seconde période, Paris recula et Montpellier prit enfin les choses en main sans pour autant se créer d'occasions franches et comme ce fut le cas la semaine passée contre Saint Etienne, le but héraultais est venu d'une erreur individuelle de Paris. Cette fois là, c'est Blaise Matuidi qui perdit un ballon dans sa propre moitié de terrain et qui laissa la porte ouverte à Rémy Cabella qui en oublia de décaler pour Anthony Mounier mais qui s'enfonça dans la surface parisienne et qui trompa la vigilence de Salvatore Sirigu d'une belle frappe croisée. On était alors vers l'heure de jeu et Montpellier ne lâcha pas son emprise. On pensait alors être plus proche du 2-1 pour les héraultais que le contraire mais une main inexplicablement volontaire de Younes Belhanda rammenait les deux équipes à dix contre dix. Alors c'est vrai que Paris en profita pour exister un peu dans cette deuxième mi-temps et c'est vrai qu'il parut dangereux en contre avac les infatigables Ménez et Lavezzi mais à part un centre indégnablement détourné de la main par Daniel Congré, Paris ne créa pas un danger capable d'inquiéter la défense adverse.
Au terme de la rencontre, aucune des deux équipes ne sortait satisfaite. En jouant à onze contre dix pendant près d'une heure, Montpellier avait ici une chance de relever la tête après une défaite douloureuse (1-3) sur la pelouse de l'Olympiakos et pouvait tenter d'accrocher sa deuxième victoire à domicile de la saison. René Girard ne dissimula pas sa déception "jouer comme les gars l'ont fait après l'exclusion de Sakho, ce n'est pas normal. Tu ne peux pas te retrouver mené à la mi-temps. On a pas su profiter de notre avantage et au contraire, on a laissé le ballon à Paris. En deuxième mi-temps, on a bien réagi dès l'entame. On a repris notre pressing et on a profité de la fatigue du milieu de terrain parisien pour asseoir notre domination et égaliser. Je pensais qu'on pourrait accrocher la victoire mais l'expulsion de Younes (Belhanda après un deuxième carton jaune pour main volontaire) a redistribué les cartes". Alors qu'une victoire leur aurait donner un petit peu d'air sur la zone dangereuse, l'obtention du seul point du match nul ne donne que trois points d'avance à Montpellier sur Sochaux, le premier relégable. Paris quant à lui pouvait profiter des faux pas de ses poursuivants marseillais (2-2 contre Nice au Vélodrome) et lyonnais (1-1 contre Sochaux au Stade Bonal) pour conforter sa place de leader de la Ligue 1. Sur le plan du jeu, Paris n'est toujours pas au niveau que l'on attend. Après avoir ouvert le score alors en infériorité numérique, il s'est fait rejoindre au score alors qu'il a l'habitude de bien maîtriser ses avantages au score. Le soir de la récrption du Stade de Reims où le Paris Saint Germain prit la première place pour la première fois de la saison, on pensait que personne l'y délogerait mais la domination du PSG est encore hypothétique...
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L'auteur : Fruitier Manu
28 ans, Paris (France).
Publié le 02 décembre 2012
Modifié le 25 novembre 2012
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