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Si près de l'exploit

Revenue deux fois au score après avoir été menée 1 set à zéro puis deux sets à un, l'équipe de France de volley s'est finalement inclinée au tie-break (2-3) contre les Brésiliens triple champions du monde. Mais le bronze est encore à portée de main.


Il ne faut pas se mentir, on ne parle pas si souvent de volley-ball. Il est de loin un des sports collectifs les moins médiatisés mais cela pourrait rapidement changer. Le processus a peut-être déjà commencé et pourrait se poursuivre en cas de présence des Bleus lors des Jeux Olympiques de Rio dans deux ans. Mais on y reviendra plus tard. A défaut d'avoir pris l'avion pour Katowice (Pologne) où se déroulait cette demi-finale, il fallait au moins se trouver derrière son poste de télévision pour admirer la démonstration d'orgueil et de courage dont fit preuve l'équipe de France pendant plus de deux heures face à une des meilleures équipes de l'Histoire qui plus est championne du monde en titre.

On aurait adorer voir les gars de Laurent Tillie défier le pays organisateur pour une finale qui se serait annoncée grandiose sachant que l'entraineur polonais n'est autre que Stéphane Antiga, ancien très grand joueur de la maison bleue. Malheureusement pour eux, ils ne seront que spectateurs de cette finale opposant le Brésil à la Pologne. Mais ils devront aller chercher une médaille de bronze qui égalerait la meilleure performance du volley français (il y douze ans en Argentine). Pour cela, il faudra battre l'Allemagne, nation qu'elle a déjà battue dans la semaine et plutôt facilement d'ailleurs (3-0) mais qui s'avère être une grande équipe tout de même capable de se remobiliser pour monter sur un podium.


Le bronze pour ne rien regretter

C'est d'ailleurs la question qui plane sur cette équipe de France et bien plus que le niveau de l'adversaire qui lui disputera la troisème place finale de ce Championnat du Monde. Il est primordial de savoir si les Bleus auront eu assez de temps pour avaler la déception d'une victoire qui ne lui a pas échappé de grand chose. Dans les propos d'Earvin Ngapeth, il y avait un peu de Nicolas Batum après la défaite en demi-finale contre la Serbie "Bien sûr que c'est rageant d'être passé si près d'un moment exceptionnel pour le volley français surtout contre le Brésil. On ne perd pas de grand chose mais ça ne sert à rien de ressasser ce qu'on aurait du faire de mieux pour que ça passe. Le plus bête serait de passer à côté d'une médaille mondiale sachant les très beaux matches qu'on a fait tout au long de la compétition. Toute l'équipe, le staff, les joueurs et les supporters qui nous soutiennent, méritent de ramener quelque chose".

Face au Brésil, trois fois champion du monde, on promettait l'enfer à l'équipe de France. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé pendant la première manche pendant laquelle une classe semblait séparer les deux équipes. Les Brésiliens, Bruno, Lucas et Lucarelli en tête, dominaient largement les débats par des défenses incroyables, des contres tranchants et des services incisifs. Les Bleus prenaient l'eau (18-25). On pensait alors -ou plutôt on le craignait- que le reste de la partie soit du même acabit avec des Bleus vaillants mais dominés face à un monstre à trois tête qui pouvait marquer sur tous les points. Les mots trouvés par Laurent Tillie entre les première et deuxième manches et le soutien inconditionnel de la salle de Katowice rangée derrière l'équipe de France ont permis que le suspense pointe le bout de son nez et mette en péril un scénario bien sombre pour les Bleus.


Objectif jeux olympiques

Dès le début de la seconde manche, le visage de l'équipe de France n'était plus le même. Les attaques surpuissantes de Ngapeth et Leroux ainsi que les défenses heroiques de Grebennikov leur permettaient de revenir à une manche partout. La troisième manche fut à l'image de l'ensemble du match, c'est à dire très serré. On savait que le vainqueur le deviendrait sur quelques détails et ce troisième set si important ne passa pas à côté. Pendant longtemps, on a cru que les Bleus allaient le remporter mais Lucarelli en décida autrement. Le tournant du match selon Kévin Tillie "je pense que ça peut changer beaucoup de choses si on gagne la troisième manche. On mène presque sur l'ensemble du set et on le perd sans vraiment savoir pourquoi. Je pense qu'on a puisé beaucoup d'energie à courir derrière le score. On l'a payé au tie-break". Le reste, on le connait. Un quatrième set maîtrisé de bout en bout afin de décrocher une manche décisive où la supériorité du Brésil éclata au grand jour et mit aux oubliettes les derniers rêves de finale qui pouvaient encore exister dans la caboche des Français.

Dans quelques temps, quand la déception sera passée et encore plus en cas de médaille de bronze décrochée cet après-midi, cette défaite pourra servir grandement à cette jeune équipe de France inexpérimentée de ce genre de match au sommet qui rêve par dessus tout d'être au Brésil à l'été 2016 pour y disputer le tournoi olympique. Mais s'agit-il vraiment d'un rêve ? En réalité, il faudra que l'équipe de France se souvienne de cette défaite. Il lui a manqué des choses bien sûr comme des services defectueux qui eurent tendance à replacer systématiquement les Brésiliens dans leur match ou des contres pas assez précis et puissants. Il y a également le fait qu'Antonin Rouzier ait toujours autant de mal à assumer son statut dans les matches cruciaux alors que le reste de son mondial était alors parfait. Ce sont des maux qui poursuivent les Bleus depuis longtemps mais ce n'est pas là le plus important. Il faudra se souvenir qu'ils ont fait sérieusement douter l'ogre qui fit des erreurs qu'on ne lui connaissait pas en service notamment (Wallace et Lucas principalement), un ogre qui avait mangé la Russie (championne olympique) tout cru deux jours plus tôt (3-0). On peut également souligner la jeunesse de ce groupe qui est promis à un avenir radieux. Alors c'est vrai, les Bleus n'ont pas gagné mais il y a tout de même de quoi sourire non ?
L'auteur : Fruitier Manu
28 ans, Paris (France).
Publié le 07 octobre 2014
Modifié le 05 octobre 2014
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