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Simon manque le break

Jo-Wilfried Tsonga avait mis presque quatre heures à se défaire de Charles Berlocq mais quelques heures plus tard, Gilles Simon s'inclinait contre Juan Monaco et perdait l'avantage donné par le manceau.


Contrairement en France où la neige fait encore rage dans le nord-ouest en ce début du mois d'avril, les conditions climatiques étaient parfaites sur le Parque Roca de Buenos Aires. Un soleil flamboyant pointait le bout de son nez en réponse à la pluie incessante qui sévissait depuis quelques heures sur le sol de la capitale argentine. En tout cas, l'ambiance était bien moins chaude dans les tribunes que dans l'air. Du moins, beaucoup plus tiède qu'attendu par Arnaud Clément "j'avais regardé la finale de 2008 où l'Argentine recevait l'Espagne. L'ambiance dans le court était électrique et je m'attendais à voir un peu la même chose. Mais visiblement, la reception de l'équipe de France fait moins venir les foules que l'Espagne ! ".
Cette atmosphère beaucoup moins passionnée que ce qui était prévu au moment du tirage au sort s'expliquait logiquement par l'absence de Juan Martin DelPotro, l'enfant du pays. C'est ce qui ressortait quand nous allions à la rencontre d'argentins circulant dans le quartier du Parque Roca "en Argentine, le tennis a perdu de sa saveur au profit d'autres sports. Et ce phénomène est d'autant plus criant que DelPotro est absent" disait un premier alors qu'une seconde confessait "je serais sûrement venu si il y avait eu DelPotro. C'est la figure du tennis argentin de ces dernières années et quand il n'est pas là, tout le monde s'en fiche un peu".
L'après-midi commençait alors par une première confrontation entre Jo-Wilfried Tsonga et Charles Berlocq. Et alors que l'on pensait ce match assez désiquilibré entre le meilleur joueur français et le, seulement, soixante et onzième joueur classé à l'ATP, on fut contraint d'attendre un peu moins de quatre heures pour voir le français prendre le dessus une fois pour toute. Ce qui surprenait les observateurs n'avait pas le même effet chez Arnaud Clément "depuis que l'on a su que DelPotro ne serait pas là, tout le monde disait que Jo allait battre facilement Berlocq mais je n'y ai jamais cru et je me rends compte aujourd'hui que je n'étais pas loin de la vérité".
De toute sa carrière en Coupe Davis, jamais Jo-Wilfried n'avait fait cinq sets. A chaque fois, il s'était imposé ou incliné avant le set décisif. Heureusement pour la maison bleue, ce baptême du feu d'un match en cinq sets avec l'équipe de France se finira positivement. C'est surtout en début de rencontre que le français se montra en difficulté d'abord à cause d'un jeu de jambes défaillants mais aussi par le faite que Carlos Berlocq lui posait beaucoup de difficultés par ses lifts incisifs. Le premier set filait alors dans l'escarcelle de l'argentin "cette première manche a été compliquée. Je ne suis pas entré dans mon match comme je l'aurais voulu. Je n'ai pas de repères sur terre battue donc c'est vrai que je déjouais. Mais, si je perds le premier set, c'est aussi parce que Berlocq a bien joué et même très bien joué".


Tsonga jusqu'au cinquième set

Comme il sent que ses amorties et ses revers ne font pas mouches, Tsonga décide de changer sa tactique "je voyais que si je ne changeais pas, je n'irais pas bien loin alors j'ai décidé de le faire courir". Cette nouvelle stratégie à laquelle s'ajoutait le physique un peu entamé de son adversaire qui n'avait pas trop fait attention à la dépense d'energie pour s'adjuger le premier set portait ses fruits. Jo-Wilfried Tsonga reprenait le jeu en main et remportait assez facilement le deuxième (6-3) et le troisième set (6-2) "je me sentais mieux sur le court. J'avais l'impression de l'usé physiquement. Mes coups passaient mieux. Je sentais que je jouais bien".
On voyait enfin une route largement dégagée pour que le français enfonce le clou que représentait ce premier match dans la manche qui suivait. Et le début de la manche que l'on croyait décisive allait plutôt dans le bon sens car Tsonga obtenait son break dès le cinquième jeu "je dois bien avouer que je pensais qu'on avait match gagné quand Jo a pris le jeu de service de Berlocq" confessait Arnaud Clément. Mais il ne fallait pas croire que, se retrouvant dos au mur, Carlos Berlocq se serait laissé battre sans protester. Et trois jeu plus tard, ce dernier parvenait à rendre la pareille aux français "il ne faut pas oublier qu'on est en Argentine. Il ne faut qu'ils pensent qu'ils puissent revenir et malheureusement, c'est ce que j'ai fais en le laissant me reprendre le break d'avance que je lui avais pris" avouait celui qui donna son premier point à l'équipe de France.
Dans la foulée, il laissait à l'argentin le soin de le rattrapper à deux sets partout et on se mit à craindre le pire. C'est alors qu'il faudrait s'excuser envers notre manceau préféré car ce dernier fit tellement bien le boulot dans ce cinquième et dernier set. Il réussit à breaker par deux fois son adversaire du jour malgré les nombreuses crampes aux mollets et aux cuissent qui le rongeaient depuis la fin du quatrième set. Et après trois heures et cinquante minutes d'effort, la victoire venait mourir dans la besace de l'équipe de France.


Deux balles de set en première manche

Quelques minutes plus tard, c'est Gilles Simon qui pénétrait dans un Parque Roca toujours aussi vide, du moins aux deux tiers. En face de lui se dressait Juan Monaco, pas le plus connu des joueurs argentins malgré son talent certain dès qu'il s'agit de lutter sur terre battue. Ce deuxième match commença par un premier set de haute volée, pas forcement au niveau du jeu mais plutôt de son déroulement. Gilles Simon se retrouvait rapidement mené 4-1 mais il entrait enfin dans son match et enchaînait par cinq jeux gagnés d'affilée mais surtout, il servait pour le gain de la première manche à 5-4 mais il loupait le coche. Pas grave pensait-on quand Gilles Simon avait une nouvelle occasion de remporter ce set sur son engagement mais encore une fois, il laissait à Juan Monaco le plaisir de l'emmener jusqu'au tie-break. Jeu décisif qui sera dominé de la tête et des épaules par le dix-neuvième joueur mondial.
Mais pis encore, on voyait Simon se toucher le bas du dos. Il expliquera après le match "j'avais déjà mal avant le match mais je pensais que c'était parti parce que je me sentais bien. Malheureusement, j'ai ressenti la douleur pendant le jeu décisif". Et Juan Monaco l'avait remarqué donc le deuxième set se retrouva avec des airs de promenade de santé pour le sud-américain. Il profitait de la faiblesse de son adversaire pour le faire courir au maximum et l'ammener le plus souvent possible au filet. L'argentin ne laissait que deux jeux au français. Le troisième set fut légèrement plus équilibré, surtout en fin de manche mais Juan Monaco avait pris assez de confiance pour finir tranquillement le match en trois petits sets où son adversaire ne l'aura vraiment dérangé que le temps d'une manche, celle que Gilles Simon aurait assurément remporté s'il n'avait pas eu cette douleur au dos.
A la fin de la première journée de ce quart de finale de Coupe Davis, français et argentins sont à égalité. En toute logique dans une pareille situation, le double qui se jouera cet après-midi relève d'une importance presque cruciale. La nation qui le remportera prendra une option certaine pour l'accession en demi-finale. Et autant dire qu'au petit jeu des pronostics, ce ne sont pas les tricolores qui seraient déclarés vainqueurs pour deux principales raisons. La première, c'est que la paire composée de Mickaël Llodra et Julien Benetteau n'a jamais remporté un duel sur terre battue en Coupe Davis en deux rencontres sur cette surface. La seconde, c'est que nos français auront sur leur chemin David Nalbandio et Horacio Zaballos, qui ne sont pas les premiers venus en ce qui concerne l'art du double. Et l'ambiance sera bien plus chaude qu'hier...
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L'auteur : Fruitier Manu
28 ans, Paris (France).
Publié le 10 avril 2013
Modifié le 08 avril 2013
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