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Tout en haut du Rocher

Après une première mi-temps compliquée qui a vu Marseille prendre l'avantage, Monaco s'est rapidement remis dans le bon sens en égalisant dans un premier temps, puis en mettant le but de la victoire.


On imagine déjà la scène. Toujours les mêmes chercheront à attenuer l'évènement. Il répondront à ceux qui s'excitent déjà de la première place de Ligue 1 qu'occupe l'AS Monaco que seulement quatre matches ont été disputés, que la route est encore longue et que les embuches auxquelles seront, malheureusement mais obligatoirement, confrontés les Monégasques seront nombreuses ou du moins il y en aura un jour ou l'autre. Et ces gens-là n'auraient pas forcément tort même si le football est un sport d'émotion ou la retenue n'a pas toujours sa place.
Regardons alors la situation avec la froideur qu'il est nécessaire d'avoir à ce moment précis de la saison. Quatre matches se sont déroulés et la hierarchie que pas mal de bookmarkers avaient imaginé semble tranquillement en train de se dessiner. Les quatre premières places sont déjà occupées par les poids lourds du Championnat français. Et oui, on ne partage pas, même au commencement de l'exercice, quand on s'appelle Paris-Saint Germain, Saint-Etienne, Marseille ou Monaco. Et parmi les gros bras, c'est bien le dernier qui semble se distinguer du groupe.
Dix points alors que douze étaient possibles de glaner lors des quatre premières rencontres, c'est un bilan plus qu'encourageant, pour ne pas dire très bon, pour un club venant de Ligue 2 malgré les grosses ambitions qu'il nourrit. Hier soir, Monaco a prouvé qu'il était un candidat plus que serieux au titre national qui sera decerné au cours du mois de mai.
Hier soir, le match qui opposait Monaco à l'Olympique de Marseille avait clairement des allures de choc, de première grosse rencontre de ce Championnat. Un premier duel de grand qui répondait à nos attentes parce que l'intensité et l'engagement que mettaient les vingt-deux acteurs, et ce dès les premiers instants qui suivirent le coup d'envoi, promettait qu'il allait se passer quelque chose de grand. Dans ce match très disputé, ce sont dans un premier temps les Marseillais qui se mirent sur le devant de la scène. Pourtant, les Olympiens avaient dû rapidement essuyer, au bout de six petites minutes, la blessure de Souleymane Diawara qui cédait sa place à Lucas Mendes. Mais, même si les occasions de s'accumulaient pas sur le but de Subasic loin s'en faut, le fait est que Marseille donnait l'impression de contrôler les débats parce que la charnière N'Koulou-Lucas Mendes suivait Radamel Falcao à la trace, au point qu'il ne pouvait faire deux touches de balles avant de voir un mur se dresser devant lui. Son milieu de terrain également prenait le dessus. Et le verrou n'allait pas tarder à sauter. D'abord, on le crut sur une action somptueuse, à une touche de balle, entre Valbuena, Fanni, Gignac et André Ayew mais le Ghanéen ne parvenait pas, au bout de la chaîne, à cadrer sa frappe du gauche. L'OM ne se décourageait pas pour autant et la lumière fut allumée juste avant la pause sur un corner de Mathieu Valbuena dont le ballon était coupé violemment au second poteau par Lucas Mendes.


Falcao et rivière au tournant

A la mi-temps, il était aisé de remarquer le regard noir qui se dissimulait derrière les lunettes de Claudio Ranieri qui devait s'agacer de voir ses hommes se faire autant bouger par les Marseillais. Alors, on n'était pas présent dans les vestiaires monégasques mais on peut deviner ce qu'a pu leur dire le technicien italien. Elie Baup le savait, les dix premières minutes de la seconde période seraient décisives et elles furent aux dépens de l'entraîneur phocéen. Complètement vérouillés dans l'axe où Romao régnait en maître, Monaco se décidait enfin à utiliser pleinement les couloirs. Et qui de mieux que Fabinho, vrai phénomène de ce début de saison venu du Real Madrid, et Kurzawa pour allumer les premières mèches. Mais ce sont les deux qui seront directement concernés sur l'égalisation de l'ASM car c'est d'abord Fabinho qui plaça un centre intercepté par Steve Mandanda mais qui revenait dans les pieds de Kurzawa. Soucieux d'imiter son collègue, il faisait la même chose mais lui trouvait Falcao et comme chacun sait, un Falcao dans une surface n'est pas loin du but. Encore une fois, le Colombien respectait à la lettre sa réputation flatteuse mais terriblement vrai.
Puis suivirent dix minutes de folie pendant lesquelles le ballon ne resta jamais dans des pieds de la même équipe cinq secondes de suite. On relarquait que Monégasques et Marseillais ne se contenteraient du simple match nul. Alors on savait profondément qu'il se passerait encore des choses et que les filets allaient trembler à nouveau "c'est vrai que la seconde mi-temps a été très sympa à jouer parce que les deux équipes voulaient la victoire. On pensait plus à marquer qu'à ne pas encaisser de buts parce que c'est la mentalité du club et ça nous a sourit" appréciait Eric Abidal. Petit à petit, Monaco prenait l'ascendant sur des Marseillais qui ne pouvaient compter que sur Valbuena et Ayew dans son animation offensive. Et de l'autre côté, tous les ballons passaient par le nouveau venu, Joao Moutinho, absent pour blessure en août mais qui semble être le meneur de jeu que le Rocher attendait.
Le feu se rapprochait du but de Mandanda qui devait détourner un coup de tête de Kurzawa avant de sortir promptement dans les pieds d'Emmanuel Rivière, lancé parfaitement par Moutinho mais qui avait manqué son contrôle. Est-ce que le portier phocéen s'était cru trop tôt sorti d'affaire ? Difficile à dire mais ce qui est sûr, c'est que le Portugais allait continuer d'envoyer des bons ballons. Sur l'un d'eux, encore parfaitement distillés, il trouvait Rivière qui laissait parler son talent mais avant tout sa vitesse pour se présenter seul avant de croiser son tir qui précédait son fameux salto arrière auréolé du chiffre cinq, nombre de buts inscrits par l'ancien Toulousain depuis le début de la saison "je sais qu'avec la concurrence très forte qu'il y a dans l'effectif, ce ne sera pas facile de prendre une place mais je fais tout ce que je peux pour aider l'équipe, pour apporter ma fraîcheur et ma vitesse. J'apprend beaucoup à côté de Falcao, Rodriguez et Moutinho. Ce sont des grands joueurs et je ferai tout pour être à la hauteur". En lisant le journal ce matin, Ranieri verra son équipe tout en haut du classement et un de ses hommes en haut du classement des buteurs alors Ranieri doit se dire que tout devient possible et même le plus beau...
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L'auteur : Fruitier Manu
28 ans, Paris (France).
Publié le 06 octobre 2013
Modifié le 03 octobre 2013
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