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Trait de craie

Une île mystérieuse perdue au milieu de l’océan…


« Après avoir essuyé pendant deux jours une tempête, Raul accoste sur un îlot qu’aucune carte ne signale. Un mur couvert de graffitis, un phare désaffecté, une auberge-cantine-buvette tenue par une femme et son étrange fils, des rochers, des goélands et des superstitions, voilà à quoi se résume cette île sans nom… Un autre bateau est à quai. À son bord, Ana, une femme belle et sauvage. Une drôle d’histoire se noue entre Raul et Ana, faite de silences, d’incompréhensions et de rendez-vous manqués… Une nouvelle édition permettant d’amener l’album vers de nouveaux publics. Une œuvre importante du patrimoine récent de la bande dessinée, récompensée notamment lors de sa première édition par le Prix du Meilleur Album Étranger au Festival d’Angoulême 1994. Un trait virtuose et un traitement des couleurs exceptionnel » (Présentation Casterman)


Cette petite bande blanche au milieu de la mer appartient-elle réellement à la réalité ou n’est-elle que le rêve de tous les personnages ? Impossible de répondre à cette question à la lecture de l’album. Trait de Craie nous suspend entre rêve et réalité pour mieux nous donner le vertige et nous enlever nos repères. On apprend qu’Ana revient sur cette île pour la deuxième fois espérant rencontrer un certain Raùl qui lui a donné rendez-vous par un mot peint sur un mur. Un Raùl arrive bien mais celui-ci prétend n’être jamais venu sur cette île qui n’est inscrite sur aucune carte. Alors Ana attend toujours le bon Raùl en dédaignant celui qui est présent. Finalement il semble qu’ils passent tous les deux à côté de quelque chose. Le récit forme une boucle, si bien que nous sommes pris dans une sorte de tournoiement sans fin.


Autant être clair : cette BD ne plaira à ceux qui aiment l’action, une histoire immédiatement compréhensible, des personnages typiques, ou un humour bien frappé. Trait de craie se caractérise par un univers contemplatif, un huis clos où les sentiments (haine, amour, indifférence) ne sont pas bien définis. Même après plusieurs lectures, on ne comprend pas forcément tout (l’influence de Borges et de Casarès sur Miguelanxo Prado y est sans doute pour quelque chose), mais sans doute faut-il juste se laisser porter par la magie qui se dégage de cet album.


Cet univers onirique est admirablement mis en image par un dessin magnifique aux pastels. Prado se sert de papiers de couleur en fond, sur lequel il semble coller ses cases. En changeant les papiers de couleur, il joue sur les différentes ambiances qu’il veut créer. Beaucoup d’images de Trait de Craie s’apparentent à de véritables tableaux impressionnistes. On semble parfois être devant un tableau de Degas ou de Toulouse Lautrec quand Prado dessine Sara, la tenancière de l’auberge. Le phare et cette île isolée peuvent aussi faire penser à certains tableaux du peintre américain Edward Hopper. Même si l’histoire peut être déboussolante, Trait de craie est un vrai plaisir pour les yeux…


Titre : Trait de craie
Auteur : Miguelanxo Prado
Editeur : Casterman
Collection : Un Monde
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Re: Trait de craie
Posté par elfe.akiten le 20/08/2004 07:57:26
et bah ouais. je l'avais lue quand j'etais au lycée.
c'est bien. c'est beau aussi. un vrai exercice de style. exercice réussi d'ailleurs.
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L'auteur : Lorna Lorna
41 ans, Angers (France).
Publié le 29 juin 2004
Modifié le 29 juin 2004
Lu 2 673 fois

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