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Un avant-tour gâché

La tradition sur France 2 veut que notre Gégé national anime "l'après-tour", chaque jour, une fois le spectacle fini. Mais, en ces temps de grands préparatifs ou de derniers réglages selon les coureurs, on ne peut éviter (malheureusement) un sujet. Un sujet, un seul. Toujours le même. Qui revient, sans cesse, comme un parasite... Un sujet qui gangrène le cyclisme. Vous voyez ?


La tradition sur France 2 veut que notre Gégé national anime "l'après-tour", chaque jour, une fois le spectacle fini.

Mais, en ces temps de grands préparatifs ou de derniers réglages selon les coureurs, on ne peut éviter (malheureusement) un sujet.

Un sujet, un seul. Toujours le même. Qui revient, sans cesse, comme un parasite... Un sujet qui gangrène le cyclisme. Vous voyez ?

Oui, malheureusement, je parle du dopage. Car à quelques jours du départ de la 99e Grande Boucle, qui réveillera la ferveur de tous les aficionados de la bicyclette sur le bord de nos routes, une affaire a de nouveau fait parler d'elle. Décidément, Lance Armstrong a beau avoir laissé le peloton de côté, il n'en reste pas moins traqué.

Que faut-il en penser ?


Les "pro la"

Ils sont si nombreux, ceux qui durant 7 ans n'ont vibré que pour lui, pour ce Texan surhumain capable à lui seul des plus grands exploits. Encore aujourd'hui, près de deux ans après son dernier Tour de France, de nombreux passionnés continuent de voir en Armstrong le Dieux qui a révolutionné le cyclisme. Celui qui a apporté la technologie et la science au service de la petite reine, celui qui permis d'élaborer de nouvelles techniques d'entraînement. Ces gens là se disent tout simplement que cet Américain a su planifier ses saisons, organiser ses entraînements, prévoir ses performances, et ce durant 7 années au cours desquelles il a décroché ce soleil qui attire tout cycliste : le maillot jaune.

Au nom de ces gens là, la page Armstrong est tournée. Quand on parle dopage, ils répondront par 2 chemins. Soit, la voie quelque peu naïve consistant à croire que le dopage n'était pas, et donc qu'Armstrong a gagné à la pédale. Soit, la voie plus généraliste en constatant que tous étaient dopés, et que piqués à dose égale, Armstrong était de toute façon le plus fort.

Quand tous entendent que leur idole pourrait être déchu de ses 7 Tours de France, mais aussi de ses autres titres, une réaction unanime se dégage. A quoi cela mènerait de destituer l'américain de ses titres ? Ullrich aurait gagné 2 o3 Tours de France, et alors ? C'est du passé, l'histoire fut écrite de la sorte, et il ne mènerait à rien de changer une hiérarchie établie 10 ans plus ans sur les routes des cols Alpestres.


Les "anti la"

Là aussi, ils sont très nombreux. Car comme lors de tout débat, chaque partie souhaite amener l'autre à la raison. Mais qui a raison ?

Les anti-LA sont pour la plupart en réalité des anti-système. C'est à dire qu'ils rejettent le mode de condamnation actuel, et aspire à une règle simple. Pour la plupart d'entre eux, il n'est pas question de laisser une seconde chance à un coureur qui se serait fait prendre. La suspension à vie, donc. Mais dans le cas du Texan, c'est encore différent puisqu'il ne fait plus partie du peloton aujourd'hui.

Alors les anti-LA veulent, au nom de la raison et de l'éthique, sanctionner tout dérapage, toute tricherie, toute fraude. Et ce, même si ça touche M. Armstrong. Sans état d'âme, ils prônent une vision respectable de la lutte antidopage. Respectable à partir du moment où l'on se fait à l'idée de ne pas accorder de seconde chance. Mais en regardant de plus près l'avis de ces personnes, on peut aussi se poser la question d'un cyclisme plus propre ! Après tout, si les sanctions sont plus lourdes... ça éviterait des cas comme Ricco le Cobra, prêt à tout pour glaner bouquets sur bouquets.



En attendant, comme dans toute situation dans ce genre, il n'en reviendra qu'à quelques personnes de prendre une décision. Décision qui, quelle que soit notre position, sera lourde de conséquence pour le cyclisme.

Alors, paiera ? Paiera pas ?
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L'auteur : Paillard Blaise
31 ans, Paris (France).
Publié le 26 juin 2012
Modifié le 26 juin 2012
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