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Maman... Il est parti...

Je veux t'avouer qu'une fois de plus, je me suis trompée...


Et si je te racontais maman. Et si je te disais qu'il est parti. Maman, je n'ai pas appris à me passer de lui, tu ne m'as pas appris à affronter le manque. J'ai peur maman, je l'avoue. J'ai peur du jour où je devrais m'avouer que je me suis trompée. J'ai peur de croiser mon regard honteux dans le miroir. Je redoute le jour où je devrais t'avouer que j'aurais dû t'écouter. Je ne suis pas la femme forte que tu as tant voulu que je sois, que tu crois que je suis. Au lieu d'être cette jeune femme triomphante et rayonnante, je suis celle-ci : délavée, blasée et aigrie. Transportant une amertume muette et tellement lourde, tenace, que je la crois tatouée. Je l'ai attendu longtemps maman, mais il n'est pas encore revenu. Je vis dans la dénégation. Je ne me pose plus de questions, je ne me souviens plus, je ne réfléchis plus. Je vis. Maman, s'il est vraiment parti, je veux le pleurer dans tes bras. Je ne veux plus retenir ces douloureux sanglots qui m'étouffent. J'ai beau être grande, je ne le suis plus quand je perds. Il est tout ce dont tu m'as prévenu. Il m'a laissée comme tu l'as prédit. Je l'ai aimé comme tu me l'as défendu. Comme une sotte. En vair et contre toutes les évidences.



Et il est parti.
Depuis, il a mûrement consommé toute ma réserve de patience. Mais maman, je veux lui donner mon dernier morceau de temps. Je veux lui céder ma dernière part d'espoir fou. Celle que ma constance et mon attente ont conçue sous l'ombre de mon désir. Il vit son dernier règne de sursis. Mon affection parle plus fort que ma raison. Elle lui accorde à nouveau un délai illégitime, alors que tout autour de moi rit l'absurdité de mon état. Ne me regarde pas comme ça, ne me demande pas de t'expliquer des choses qui me dépassent. Une fois ce délai écoulé, la vie n'aura plus de nuances. Ce jour là, à bout de souffle mais la tête haute, je prendrai les couleurs de cette sombre vérité. Mais laisse moi remettre ce mal à un peu plus tard. Laisse moi le faire, peut être qu'il se souviendra, peut être qu'il rentrera. Je te promets qu'après, je me déciderai enfin à admettre ma défaite. Je me rétracterai sur mes espoirs, sans me retourner et sans discuter. Je ramasserai toutes ses affaires qui traînent et où je n'arrête pas de me prendre les pieds. Mais laisse moi l'attendre un peu. Rien qu'un tout petit peu. Laisse moi dormir bercée de mes délicieux mensonges quelques jours encore. Je veux dormir encore un peu dans ses bras. Même si tu ne le vois pas, mon cœur le voit. Laisse moi vivre encore comme s'il rentrait ce soir. Je veux comme tous les matins regarder le calendrier et me dire qu'après tout, un mois ce n'est pas grand-chose. Je veux regarder le miroir et me maquiller de ce sourire hypocrite, sourire en écoutant la chanson qu'il me fredonnait tout bas et guetter encore quelque temps la sonnerie de mon téléphone. Peut être qu'il m'appellera et que j'entendrai sa voix. Il m'a promis de rentrer maman. Non, il ne m'a pas mentie. Il ne peut pas me mentir à moi. Il est incapable me faire ça... Il ne peut pas être un lâche maman. Mon homme n'est pas un lâche. S'il ne m'aimait plus il me l'aurait dit. Il ne serait pas parti en m'embrassant comme s'il rentrait le soir. Non, il ne m'a pas quittée sans me prévenir. Dis moi qu'il ne l'a pas fait. Pourquoi ne m'as-tu pas dit que les gens peuvent être aussi menteurs et perfides ? Dis moi qu'il reviendra... Laisse moi éviter de croiser son manque. Je veux encore me raconter qu'il est toujours mien, je veux encore remettre à demain ce que j'aurais dû faire hier. Laisse moi me saouler d'artifices pour mieux avaler ma haine. Est-ce possible que je n'aie pas su le retenir ? Est il vraiment parti sans faire de bruit ? N'ai-je même pas le droit à une rupture ?



Tu m'as enseignée que la vie est une succession de décisions difficiles, dont celle d'accepter d'abandonner pour pouvoir avancer. Tu m'as appris que la vie nous cache toujours des revers douloureux qu'on ne peut pas toujours esquiver. Mais maman, pourquoi ne m'as-tu pas appris l'oubli ?
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Re: maman... il est parti...
Posté par ferrand61 le 21/01/2008 03:53:03
Mon post du 13.7.2007, modifié le 19.7.2007, me déplaît.

" La personne qui m'intéresse m'apparaît comme si la vie me l'avait " réservée ", et semble passer tous les " tests de compatibilité " ( sauf un ou deux, sans importance ... ) ".

Je parlais de compatibilité d'ordre moral, comment une personne s'intègre dans l'imaginaire d'une autre personne. Hélas, on peut interpréter cette formulation autrement.

Une retouche s'impose ...

Modifié le 21/01/2008 06:44:29
Re: Maman... Il est parti...
Posté par mafranca le 04/08/2007 13:42:58
s'il est pari eh bien bon débarras en tout cas t'aurais pas du te tourner vers ta mère
Re: Maman... Il est parti...
Posté par ushiwa.sasuke le 23/07/2007 14:57:20
et ben il y en a de l'action sur ce texte....vous voulez pas directement vous foutre sur la gueule ? à mon avis ca ira plus vite...

bref pour le texte, je le trouve plutot bien écris, j'ai pas mal aimé mais se réfugier vers sa maman après une "rupture" heu...pkoi pas ? mais de mon coté ca serait plutot vers les amis...
Re: Maman... Il est parti...
Posté par acisud le 20/07/2007 13:37:03
Tu es encore là, toi?
Mais ça ne m'a demandé aucun effort d'écrire ces quelques lignes pour te remettre à ta place. Et contrairement à ce que tu sembles croire, je n'ai pas non-plus de la fumée qui me sort par les oreilles..
Je n'aime pas les petits prétentieux, qui se cachent derrière leur écran pour se donner un genre, voilà tout. Alors je le dis. Et la politesse à ton égard est une perte de temps, je l'ai vite constaté, ce pourquoi je ne perds plus mon temps à essayer d'être sympa. C'est dommage, mais c'est ainsi.
Et là, je ne vois vraiment pas ce que tu veux que je te dise de plus.
Re: maman... il est parti...
Posté par ferrand61 le 20/07/2007 10:42:28
Au fond c'est un peu comme le sport : en gérant mieux ses efforts, on peut aller beaucoup plus loin ...
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L'auteur : Elida Bosco
37 ans, Paris (France).
Publié le 11 juillet 2007
Modifié le 25 juin 2007
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