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L'Education Nationale

Un article pour dénoncer les failles et les dysfonctionnements du système et particulièrement ceux de l'Education Nationale !


Ca y est le concours est passé, les résultats sont tombés, "t'es prise ? ", "oui, enfin je pense, je ne sais pas".
Ah mais oui, va falloir que je vous explique, à l'issue du concours, comme pour chaque concours qui se respecte, il y a un classement avec une liste, sauf que l'Education Nationale opère autrement puisqu'à cette liste il faut rajouter une liste complèmentaire. Cette dernière permet aux candidats d'avoir une année d'expérience par le biais de remplacements divers.
L'idée est plutôt bonne n'est ce pas ? Certes elle l'est, mais lorsque vous entendez dire que cette année même les titulaires n'ont pas encore de postes, imaginez la complèmentaire...
Généralement cette liste est totalement appelée, cette année elle a été réduite et mieux encore personne n'est sûr (pas même le rectorat quand même !!) qu'elle va servir.
Si ça n'est pas honteux ça, alors que font ces élèves "complèmentaires", ils attendent ? Ils repassent le concours ? Oui mais s'ils sont appelés... Rien n'est plus insupportable que de vivre ce genre de situation, rien ne peut etre envisagé, pas même un boulot provisoire puisque nous ne savons pas quand nous serons appelés ni même si nous le serons.

Il faut en plus savoir que lorsque l'on appelle cette grande Administration qu'est le Rectorat, pas une seule fois on ne répond la même chose !


Pourquoi ?

Pourquoi en sommes nous arrivés là ? L'année dernière encore il était dit que le métier de prof allait être en pleine expansion, que pleins de postes seraient à pourvoir, or que constate-t-on, une suppression de près de 7 000 postes au niveau national, et dans mon académie, 38 écoles fermées.
Il y a moins d'enfants ? Tres bien, faisons de plus petites classes, elles sont surchargées, mais vraisemblablement M. Fillon ne veut pas donner davantage de budget à l'Education Nationale...
Il en est fort dommageable surtout que, en dehors du fait de mettre des étudiants dans l'attente et l'incertiture c'est aussi l'avenir de nos chères têtes blondes qui est en jeu...
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Re: l'education nationale
Posté par yukinata_bakaneko le 05/10/2005 14:06:44
Seconde méthode : Toujours avec un tas, ou d'autre choses.

La première question sera "Comment compter ça ?", et paf, on s'interroge, on trouve là aussi qu'ils faut de "nouveaux" mots (de l'importance de faire un "tas" de chose diverse : ça oblige à ne pas utiliser le nom des objets et ammène à cette notion de "nouveau"); le prof donne les noms on apprend à s'en servir.

C'est rapide, plus que l'autre (qui ne se fait pas en un cours). Mais là, il va y avoir un pourquoi ... Ouais, on les compte, mais pourquoi on a fait ça ? (contrairement à l'autre, où ce sont eux qui ont décider de compter). Et là, on ne voit pas à quoi ça sert, et l'action de réfléchir face à un problème ne s'imprime pas dans l'esprit des élèves (en effet, ils n'ont à le faire qu'une fois, ensuite le savoir est donné par le prof qui n'est plus guide mais passeur).

Je vous demande qu'elle est la meilleure méthode ? Assurément la première (entre les deux, il y en a sans doute de meilleure que la première), pourtant le savoir brut transmis est exactement la même.

Bref, je préfère un "pourquoi on fait ça ?", qu'un "A quoi ça sert ?".

D'ailleurs, bien que ça puisse parraître difficile, on peut adapter ce type de méthode à tous les programmes (en math, mais aussi dans d'autres matières) jusqu'en Seconde au moins (testé).

Enfn, bref, j'arrête de vous saouler avec ça, même si j'en ai encore des tonnes à dire.
Re: l'education nationale
Posté par yukinata_bakaneko le 05/10/2005 13:56:30
Suite de mon premier post long (ouais, je sais, j'ai que ça à faire).

Touours pour parler d'enseignement, et du pourquoi de ce "à quoi ça sert ?" maudit.

Je vais prendre un exemple, certes simple, mais qui éclaire bien mes propos.

Au CP (et en 6ème), on voit la numération arabéenne (la notre quoi), les entiers naturels, généralement de 1 à 100 au départ. Il y a 50 méthodes pour enseigner ça, bien sûr, mais je vais me restreindre à 2, qui sont caractéristiques de deux types d'enseignement de nos jours. J'utilise pour ma part la première méthode, en classe de 6ème, pour revenir sur la numération, des entiers naturels au décimaux (sans passer par les relatifs).

Première méthode : J'emmène un tas de bric et de broc, généralement des stylos et des "bouts", et je demande aux élèves, en les mettant par deux, de réfléchir à un liste de chose qu'on pourrait faire avec ces objets. Généralement, j'obtiens ces réponses (avec quelques variations).

"On peut mettre les plus petit d'un côté et les plus grand de l'autre" > Notion de tri et de classe, ainsi que notion de référence et de partage. Ma problématique n'est pas là dans ce cours, je le note au tableau et j'attends d'autres réactions.

"On peut les ranger du plus petit au plus grand" > Yep, pas mal. Notion de comparaison sans référence. Pour plus tard.

"On peut fabriquer quelque chose, un dessin, etc..." > Interactivité entre les pièces, relation entre les objets, ils ne sont plus indépendant les uns des autres forcemment (contrairement aux solutions précédentes) : bien pour faire du transdiciplinaire, par exemple, et preuve qu'on est pas obligé de dissocier chaque pièce. On a pas toujours cette réponse, mais quand elle est là, c'est bien.

Souvent, ça s'arrête là en CP, sauf cas exeptionnel, en 6ème, on a une quatrième réponse généralement, qui va arriver après là.

Donc, après ça, je mets un second tas à côté. Et je leur dis : Mince, qu'est ce qu'on pourrait bien faire avec ces deux tas ?

J'ai plein de réponse (mélanger, trier, etc.) que j'écris au tableau mais je ne mettrais que celle qui m'interesse :

"On pourrait voir là où il y a le plus d'objets". Ah. The question. Et début de ma problématique. A force de partage d'idée entre eux, ils arrivent toujours à me sortir ce que je veux :

"Il faut les compter !" (La v'là, ma problématique, comment compter des objets ?).

Et là, c'est parti. On se demande, entre nous, comment les compter, mais surtout, commment faire pour que ce système de "comptage" marche peu importe les objets. Et là, on s'aperçoit que pour ça (et tout ça, c'est eux qui le trouve, hein, moi je fais rien que les guider) qu'il faut absolument créer de "nouveau" mots, indépendant de la forme des objets.

Ils comptent évidemment sur leur doigts, bien sur, pour les 10 premiers nombres (pas les 6ème, avec qui je ne fais pas ce travail, ils l'ont déjà compris), et on arrive à voir qu'on est en base dix, et que donc dix mots devrait suffir. Je leur explique que "à cause" du passé des maths, ben, certain mots change (au lieu de dire dix un, on dit onze).

Et hop, tout se fait seul, le système de numération des entiers naturels apparait naturellement dans leur esprit, ils 'nont que le vocabulaire à savoir finalement. Mais ils ont tout fait seul, compris le pourquoi et le comment, et ne se demande pas "à quoi ça sert ?" puisque ce sont eux qui ont, naturellement, eu besoin de faire ça. Ils savent déjà à quoi ça sert - sous l'un des ses formes, par sous ça forme brute -, et même s'en foutent. Ils ont réfléchi, ça les a amusés, ils se sont montrés curieux, ont dialogué, partagé leur point de vue, fouiner, etc. Et ce qu'ils ont fait là, il vont le reproduire, intuitivement, vis à vis d'autres problèmes, parcequ'ils l'ont fait d'eux même, sans qu'on leur disent de le faire.

Et en plus, je peux réutiliser le début pour les emmener vers d'autres notions.

Bon, je poste ça, et je mets la seconde méthode.
Re: l'education nationale
Posté par yukinata_bakaneko le 05/10/2005 00:51:13
claquette >

Edit du début : Bon, après lecture de mon premier post, j'avoue y avoir été un peu fort alors qu'il n'y avait pas de raison. Je tiens donc à présenter mes excuses à claquette. Disons que j'ai du mal à supporter qu'on balance tout sur le dos de l'EN (qui a déjà pas mal de défaut) alors que pour une fois, ce n'est pas forcemment sa faute. Toute les questions que tu te poses ont une réponse (je la donne après), mais faut pas la demander au rectorat, parceque, principe de base, le rectorat est rarement au courant de quoique ce soit (ou alors en retard - voire très en retard). Il y a des raisons à celà, mais aussi pas mal de mauvaises circulations des linformations (et parfois d'incompétences ...).

Pour répondre à ta question du départ : les réunions pour les attribution de poste de remplacement se font tous les mois, vers le 10 (quel que soit l'académie, en fait, cest simplement le jour qui varie un peu), et les attributions de stagiaires/stagiaires en situation se terminent fin septembre. Si tu ne reçois rien, ce n'est pas perdu tout de même (enfin, pour le concours, si - sauf avec un peu de chance, j'en parlerai ensuite). Tu peux être appelée en tant que contractuelle à prendre une classe en charge si tous les postes de RS sont pourvus, pour une durée de 9 mois généralement t'es pas payées pendant les grandes vacances) maximum mais ça peut être plus court, si le remplacement n'est pas l'année. Normalement, tout le monde peut être contractuel, mais chez les PE, ils prennent en priorité la liste complémentaire (ce qui se conçoit facilement étant donné qu'il vaut mieux être bien formé interdisciplinairement pour être PE, donc autant prendre des candidats au concours). C'est pour ça que la liste comp' est assimilées à une liste de remplaçant alors que ce n'est pas le cas - elle est diférence de celle des (T)RS, qui sont eux des titulaires remplaçant -, bien qu'avec un peu de chance, les contrac' puissent être titularisés (et ça, par contre, c'est au bon vouloir des académies).

Saches que si tu es employées en tant que contract' ,tu as droit à 1 ou 2 semaines de congés (payés) automatiquement pour passer les épreuves du CRPE (ou de tout autre CAPE). Le directeur et le rectorat ne peuvent ni te les refuser, ni te les retirer de ton salaire (mais ils sont plutôt conciliant de ce côté là, toute façon).

Enfin, dernière chose à savoir, ce que tu fais en contract' est comptabilisé, et te permettra d'avancer à travers les échellon dès le départ (avec un an de contrac' on passe deux échellons - enfin, si tu pars du premier).

Dernière chose pour terminer : inscris toi quand même. De toute façon, si tu es titularisée, c'est pour de bon, et tu peux donc simplement ne pas te présenter au concours (mais quand même, on ne me fera pas dire que ce n'est pas du bon sens que de faire ça). Trouve toi un boulot si tu en as besoin : tu as de la flexibilité grâce à l'EN. Si tu es prise tu pourras, cas échéant :
Demander à ton employeur (si c'est pas l'EN, auquel cas ça se fera tout seul, suffit de dire que t'es prise) de rompre le contrat sans préavis d'un mois.
- S'il accepte, ben, voilà, bon courage à toi dans le métier.
- S'il refuse, tu peux demander un repport de ta prise de poste d'un mois (ou une mise en congé - mais ça, j'éviterai, vu que c'est marqué dans le dossier). Après, c'est le rectorat qui décide. Si c'est pour une titularisation (ou un poste de stagiaire), et que le rectorat refuse, tu peux repousser ta prise de poste (à l'IUFM 2 ou pour de bon) dans une école d'un an pour raison personnelle (sans solde, mais tu t'en doutes). Ainsi, tu ne perds pas le bénéfice du concours, et tu es "stagiairisé(e)" ou titularisé(e) à la rentrée prochaine (c'est automatique, mais faut parfois les secouer un peu pour savoir quel est ton IUFM de rattachement s'il y en a plusieurs dans l'académie).

La seule chose à ne pas faire est de refuser l'attribution de poste tout de go, auquel cas c'est vu comme une démission (dans le cas d'un titularisation ou d'une stagiairisation) ou comme un refus de poste de contract' (et là, tu descends dans la liste d'appel, généralement tout en bas).

Bon, je reste à dispo pour d'autres précisions ...

Modifié le 05/10/2005 12:41:53
Re: L'Education Nationale
Posté par claquette le 04/10/2005 23:59:07
Bon Yuki, je pense qu'on va s'arreter là, à part un monologue et un excès de réponse, tu ne m'as pas vraiment éclairée oh grand professionnel de l'éducation.Je crois véritablement que nous ne réussirons pas à être sur la même longueur d'ondes, le principal c'est que tu fasses ton boulot d'enseignant comme il se doit, et apparemment t'as l'air assez sur de toi, même si à ce niveau on n est jms sur de rien...
Je ne vais pas persister, tu sais mieux que moi!Alors soit, tu as raison sur toute la ligne mais il n'empeche que ce que j'ai énoncé en ce qui concerne MON académie est vérifiable...
A bon entendeur salut!
Re: l'education nationale
Posté par yukinata_bakaneko le 04/10/2005 23:21:58
J'ai suprimé un post écrit sur le coup de la colère ... J'ai édité celui de dessus pour me réexprimer, pour ceux que ça interesse.

Et j'ferais une fin au post du dessus un peu plus tard.

Tout ça pour cesser de faire du sarcasme (dont je suis à l'origine, aucun problème), et parler un peu enseignement et EN, pour de vrai (et pas pour s'envoyer des lattes dans la g...).

Modifié le 05/10/2005 13:19:58
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L'auteur : Funky Fanette
42 ans, Reims (France).
Publié le 18 septembre 2005
Modifié le 18 septembre 2005
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